L’enclavement, handicap principal
La position géographique de la ville ne l’avantage pas sur le plan économique. Avec un bac souvent en panne, et des axes routiers mal fagotés, Foundiougne aura du mal à décoller.
Le Festival de Foundiougne est une vraie tribune pour les femmes transformatrices de la ville. Elles l'utilisent à fond pour vanter et vendre leurs produits. Pilotée par la présidente de l’Union communale des femmes, Coumba Daga Diome Ndiaye, la foire est sur les rails et les festivaliers y sont les bienvenus. Les exposantes leur proposent divers produits. Sur les étals, on peut distinguer des crevettes séchées et mises en emballage, l’une des spécialités du département, mais aussi des huîtres, des moulus, du poisson séché, des confitures de fruits, etc. «Les femmes transformatrices proposent des marmelades de fruits, des produits halieutiques et des légumes. Cette foire nous permet de relever le plateau financier de certaines associations de femmes et de vulgariser nos produits, nous qui assurons le prolongement de l’activité de pêche», a expliqué Mme Ndiaye.
Hors période de foire, les femmes transformatrices de Foundiougne logent à la Case des femmes de la ville. Une proximité qui leur permet de mener une activité pérenne. Soutenues par l'Ong Actionaid, elles améliorent de jour en jour leurs activités. ‘’Il nous arrive de participer à d’autres foires comme la FIARA. Avec les critiques reçues lors de ces rencontres, on s’est beaucoup améliorées et on tend de plus en plus vers le professionnalisme», a indiqué Coumba Daga Diome. En effet, c’est à la suite de participations répétées à la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales que les femmes transformatrices de Foundiougne ont choisi de mettre leurs produits sous emballages. ‘’La marchandise vendue est mieux présentable ainsi et on peut, par petites touches, prétendre développer notre marché», a assuré la présidente de l’Union.
Cependant, explorer d’autres marchés ne s’avère pas si simple que cela. Foundiougne a des potentialités économiques extraordinaires à travers l’activité de pêche, dont celle de la crevette. Mais son emplacement géographique est un handicap. ‘’Notre principal problème est l’enclavement. Quand le bac est en panne, on est obligées de prendre les pirogues qui ne peuvent pas tout le temps transporter de manière sécurisée nos marchandises’’, a relevé Coumba Daga Dione. En plus, «Kaolack et Sokone sont difficilement joignables par la route qui est impraticable sur l’axe Foundiougne-Passy», se désole Mme Ndiaye.
BIGUE BOB
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