L’AJS monte au créneau et réclame justice
L’Association des juristes sénégalaises (AJS), en compagnie des associations féminines, a tenu, hier, une conférence de presse à Dakar pour dénoncer l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby par deux parlementaires hommes en plein hémicycle.
L'agression de la députée de la mouvance présidentielle, Amy Ndiaye, continue d'alimenter les débats. Hier, l’Association des juristes sénégalaises (AJS), en compagnie des associations féminines, a tenu une conférence de presse pour dénoncer avec véhémence ces actes barbares commis par deux députés hommes à l'encontre d'une femme à l'Assemblée nationale.
‘’Nous avons été outrées par cette situation. En pleine campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, il est regrettable de constater, une fois de plus, qu’une femme s’est fait violenter. De surcroît au sein de l’hémicycle’’, s’indigne la présidente de l'AJS, Aby Diallo. L’AJS ne peut aujourd’hui que dénoncer, parce que n’ayant pas la possibilité de déposer une plainte pour une tierce personne. Par contre, dit-elle, elles sont prêtes à accompagner la victime pour qu’elle accède à la justice, de lui trouver un avocat, de lui assurer une prise en charge médicale ou une prise en charge psychoclinique.
La présidente du réseau Siggil Jiggen, quant à elle, est revenue sur l’historique de la loi sur la parité.
Elle regrette, après tous les efforts consentis pendant trois générations pour la mise en place de la loi sur la parité, que des femmes continuent toujours d'être violentées. ‘’L’AJS et toutes les associations féminines condamnent et dénoncent avec la dernière énergie cette lâche agression perpétrée par deux députés hommes envers une femme parlementaire. Des faits qui confirment l’ampleur des violences faites aux femmes et leur banalisation. Ils sont inacceptables et intolérables, surtout au sein de cet hémicycle chargé de veiller à l’application des lois parmi lesquelles celles qui répriment sévèrement ces formes de violence", a-t-elle dit.
En outre, l’AJS réaffirme son soutien à toutes les femmes et reste à l’écoute des sanctions qui seront prises au sein de l’Assemblée nationale contre ces deux tristes agresseurs.
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)