Etau de fer autour de l'ancien super-ministre
Nous révélions, dès notre édition de lundi dernier que Karim Wade risquait très gros. Eh bien les faits tels qu'ils s'enchaînent prouvent bien que l'étau se resserre autour de l'ancien homme fort du régime libéral.
L'Etat qui a pris l'option de ne pas reculer, en tout cas, pas encore, malgré les nombreuses pressions venues surtout des grandes maisons confrériques et même de l'étranger, va passer à la vitesse supérieure dans les tout prochains jours. L'on nous signale en effet que la machine pour mettre en branle la Haute cour de Justice est déjà mise en action, pour juger d'anciens dignitaires du régime libéral alors que certaines immunités devraient être levées très prochainement. Et l'ancien ministre Oumar Sarr est particulièrement visé.
Mais pour en revenir à l'ancien ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale, des Transports aériens et de l'Energie, on peut dire qu'il est vraiment très mal barré. Les enquêteurs qui ont plusieurs dossiers sur leur table, documents sourcés à la fois par les Etats-Unis et l'Union européenne, pistent une fortune colossale avec une suite de prête-noms dont les plus importants n'ont pas encore été entendus par les enquêteurs gendarmes.
Une fortune maquillée, nous dit-on, dans des montages financiers assez complexes. ''C'est même plus important que ce que l'on croyait'', nous dit une source proche de l'enquête. L'on nous souffle aussi que Karim Wade a même eu le temps de maquiller certaines de ses opérations. ''Mais il y a des traces qui restent'' dont des correspondances par internet via des mails ainsi que des sms envoyés depuis ses portables. Un paquet de renseignements bien précieux qui sert de tableau de bord aux enquêteurs.
Karim ne veut pas tomber seul...
Restons avec l'affaire Karim Wade pour noter qu'il ne compte pas du tout tomber seul. Il ressort en effet de nos investigations qu'il a bien mis en valeur la part de responsabilités qui revient à certains de ses anciens collaborateurs surtout sur le dossier de l'Agence nationale de l'organisation de la Conférence islamique (Anoci). C'est dire que ça va saigner.
A noter qu'après l'audition de Vieux Aïdara de Canal Infos, Cheikh Diallo est passé lui aussi à la Gendarmerie, relativement au montage de son journal Le Pays. Mais le journaliste a étalé aux enquêteurs, les nombreux problèmes qu'il rencontre. ''Je leur ai donné le numéro de téléphone de mon imprimeur pour qu'ils vérifient que je lui dois même des factures à payer'', confie-t-il à EnQuête. On nous signale que d'autres personnalités devraient être entendues dans le cadre de ce dossier... Une affaire aux multiples effets boomerang...
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