Publié le 18 Aug 2013 - 16:40
ANIDA

Des moyens disponibles pour la création de milliers de fermes

 

La Banque africaine de développement (BAD) et la Coopération italienne ont dégagé des moyens importants permettant d’aller vers la réalisation de milliers de fermes agricoles sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé samedi le Directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA), El Hadji Malick Sarr.

 

M. Sarr s’exprimait samedi à l’occasion d’une visite de députés membres de la Commission "Développement et Aménagement du territoire’’, de l’Assemblée nationale dans les fermes agricoles et agropastorale de Aga Babou et Mbodiène, dans la communauté rurale de Nguéniène (Mbour).

Son annonce sonne comme une réponse aux préoccupations des parlementaires sénégalais qui souhaitent la mise en place de fermes agricoles partout au Sénégal.

Selon Cheikh Seck, président de la Commission "Développement et aménagement du territoire’’, cela contribuerait à alléger la très lourde facture laitière du pays. De fait, il a invité les autorités à travailler à la multiplication de ces fermes. "Ces fermes constituent aussi un des facteurs d’équilibre de notre balance commerciale mais aussi de notre balance de paiement’’, a dit le parlementaire, selon qui elles constituent aussi des expériences qui s’inscrivent dans la politique de création d’emplois du chef de l’Etat, Macky Sall.

Située dans le département de Mbour, la ferme agropastorale d’Aga Babou, d’une superficie de 25 ha, dispose de 15 vaches importées du Danemark pour la production laitière. Elle permet à 40 jeunes de la zone de dérouler des activités intégrées autour de la production horticole et fourragère, a indiqué El Hadji Malick Sarr.

Le modèle de ferme visité à Mbodiène est un projet d’appui à la petite exploitation familiale, qui vise essentiellement un développement durable alliant biodiversité, viabilité économique, alimentation saine, tout en procurant des revenus substantiels aux producteurs.

Dans la petite exploitation intégrée de Mbodiène, conçue dans le cadre du projet de production agro-écologique intégré et soutenable (PAIS) de la coopération sénégalo-brésilienne, on pratique la pisciculture, l’aviculture, le maraîchage et l’arboriculture fruitière.

"Des efforts immenses ont été consentis, parce qu’au départ le budget [d’ANIDA] était de 750 millions de francs CFA. Aujourd’hui, il est à cinq milliards de francs CFA. Il était important que nous venions pour nous rendre compte du travail qui est effectué’’, a expliqué Cheikh Seck, selon qui "le Sénégal ne peut se développer sans passer par l’agriculture et l’élevage’’.

A travers leur visite, les parlementaires ont dit vouloir faire en sorte que le bien-être et le pouvoir d’achat des populations soient "mieux améliorés’’, pour que le déficit nutritionnel et les problèmes d’emploi puissent trouver ‘’une solution heureuse’’.

"L’investissement pour une ferme de ce genre se chiffre à environ 11, 800 millions de francs CFA et peut générer quatre emplois directs. En collaboration avec l’Agence brésilienne de développement (ABD), l’ANIDA projette d’en réaliser une dizaine à travers le Sénégal et elles seront toutes équipées en énergie solaire’’, a annoncé El Hadji Malick Sarr.

"Nous voulons montrer qu’à travers de telles exploitations familiales agricoles, des emplois massifs peuvent être créés pour les jeunes dans le cadre d’une activité à temps plein toute l’année qui leur permet de générer des niveaux de revenus assez intéressants’’, a-t-il encore déclaré.

D’après lui, la croissance démographique du Sénégal, dont la population reste jeune, nécessite une offre d’emplois basée sur des secteurs qui ont une grande capacité d’absorption, notamment l’élevage et l’agriculture intégrée.

"On veut bien que ces expériences fassent le tour du Sénégal, mais les moyens dépendent des autorités ministérielles. Mais je dois pouvoir vous dire que rien qu’en 2013, le budget d’investissement de l’ANIDA a été multiplié par trois par rapport à 2012’’, s’est-il réjoui.

Il a révélé que les autorités sénégalaises ont mis à disposition des ressources largement plus importantes par rapport aux années passées pour les investissements à réaliser. C’est ainsi qu’un programme massif d’investissement (PMI) est en cours de réalisation.

APS

 

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