Un Nigérian abattu par des islamistes présumés dans le Nord
Un Nigérian a été abattu samedi à Kousseri (nord du Cameroun) par des hommes soupçonnés appartenir au groupe islamiste nigérian Boko Haram, a appris l'AFP de sources concordantes.
Le Nigérian "a été abattu samedi en début d'après-midi (alors qu'il) se trouvait dans un garage", a affirmé Ali Mey Aladji, président d'Os-Civil, une organisation locale de défense des droits de l'Homme.
L'information a été confirmée à l'AFP par une source sécuritaire, faisant état de l'ouverture d'"une enquête" par le Procureur de la ville.
"La victime est Nigériane, de même que ses bourreaux", a indiqué sous couvert d'anonymat un responsable local de la gendarmerie.
"Ils sont venus l'abattre avec une Kalachnikov avant de repartir. Nous pensons qu'ils ont pris la direction de Fotokol (ville camerounaise frontalière du Nigeria)", a-t-il souligné.
"Règlement de compte"
"Nous n'avons pas l'habitude de vivre ce genre d'acte en plein jour dans la ville. Nous pensons qu'il s'agit d'un règlement de compte opéré par des membres de Boko Haram", a ajouté le responsable de la gendarmerie, précisant que le mode opératoire était similaire à celui des attaques perpétrées au Nigeria par le groupe islamiste.
"Les auteurs de cet acte étaient au nombre de deux. Ils sont arrivés à bord d'une moto. Un des occupants est descendu et s'est dirigé vers le garage où il a criblé de balles la victime avant de retrouver le conducteur de la moto", a rapporté M. Mey Ali qui se trouvait samedi sur le lieu de l'assassinat.
"Il y a un sentiment de peur qui se propage dans la ville", a affirmé le militant associatif.
Selon lui, l'homme abattu avait déjà été victime de tentatives d'assassinat au Nigeria avant de se résoudre à s'installer au Cameroun "il y a trois mois".
Le 27 décembre, un hebdomadaire régional camerounais, L'Oeil du Sahel, a rapporté que la police camerounaise avait interpellé 31 membres de Boko Haram avant de les remettre aux autorités nigérianes. L'information n'a été ni confirmée ni démentie par les autorités camerounaises.
JeuneAfrique