Les libéraux pointent ''l'ignorance'' du procureur spécial Aliou Ndao
La passe d'armes continue entre le PDS et le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite. À la suite du communiqué du Procureur spécial Aliou Ndao expliquant les raisons de la suspension des auditions de certains responsables libéraux, par ailleurs députés à l'Assemblée nationale, le comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) en a rajouté une couche hier.
Car les responsables libéraux ont très peu goûter à l'initiative du procureur et l'ont fait savoir. ''Ce procureur, aussi bavard qu’ignorant, ne peut continuer de porter impunément atteinte à l’honneur du corps auquel il appartient, avec des habits trop lourds sur ses épaules, et doit rendre le tablier'', ont déclaré Oumar Sarr et ses camarades.
Ils en veulent pour preuve le fait que ''Monsieur le procureur spécial ignore que l’Assemblée nationale n’a qu’une session unique ordinaire qui démarre au plus tard à la fin de la première quinzaine du mois d’octobre et prend fin au 30 juin de l’année qui suit''. Les libéraux d'ajouter que ''l’actuelle session, qui peut se dérouler en plusieurs séances, comme c’est le cas en ce moment, a commencé le 11 octobre, la veille de la visite du Président François Hollande dans notre pays''.
Poursuivant leur démonstration, ils diront que ''les autres sessions sont extraordinaires et ne peuvent être convoquées qu’entre le mois de juillet et le mois de septembre et ne peuvent durer que 15 jours par session sur un ordre du jour bien déterminé''. Aussi, ont-ils estimé que le procureur Aliou Ndao a voulu se défausser sur les gendarmes enquêteurs, en révélant leur avoir donné des ordres écrits les 08 et 18 octobre 2012 pour entendre les sieurs Oumar Sarr et Abdoulaye Baldé. ''Au 18 octobre 2012, la session ordinaire de l’Assemblée nationale avait déjà commencé et Monsieur le Procureur spécial a commis une faute grave en violant la Constitution et le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et il n’a pas le droit de se défausser sur les gendarmes qui ne font que lui obéir'', ont-ils argué.
En définitive, ils estiment qu'en voulant éclairer l'opinion et apporter des précisions, ''Monsieur le Procureur a montré qu’il ne maîtrisaît ni la constitution, ni le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce qui est proprement inacceptable puisqu’aucun député ne peut, sauf cas exceptionnel, être recherché, arrêté ou détenu lorsque l’assemblée est en session''.
Gaston COLY
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