Publié le 29 May 2012 - 13:55
COUR D’ASSISES DE DAKAR - BILAN DE LA 2E SESSION

Neuf peines de travaux forcés à perpétuité prononcées

 

Après neuf jours d’audience, la seconde session de la Cour d’assises de Dakar a pris fin vendredi dernier. Au total, neuf peines aux travaux forcés à perpétuité ont été prononcées ainsi que six acquittements.

 

Sur les 25 personnes citées à comparaître durant cette session présidée par le juge André Bop Sène, une seule accusée a manqué à l’appel. Il s’agit de la dame Ndèye Maty Guèye. Jugée par défaut, elle a été acquittée, tout comme cinq autres accusés. Soit un total de six personnes relâchées après un séjour carcéral plus ou moins long pour la majorité. A l’exception de la dame Ndèye Maty Guèye qui n’a pas été détenue, seul Pape Lamine Niang dit Sémou a passé moins d’un an en prison. Inculpé de complicité de vol aggravé, il a bénéficié d’une liberté provisoire au bout de huit mois de détention préventive. Inculpée d’infanticide, Aminata Fall a recouvré la liberté après 2 ans et 8 mois passés en prison. Accusés de l’agression mortelle d’une dame à Grand-Yoff, Babacar Samb dit Bacar et Mamadou Guèye alias Odio sont libres après 63 mois de détention préventive.

 

D'autre part, 9 prévenus ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Il s’agit de trois bandes d’agresseurs reconnues coupables de vol aggravé. Outre la prison à vie, la Cour a prononcé une peine de 13 ans de travaux forcés qu'un accusé a déjà purgée. Deux peines de 10 ans de travaux forcés ont été également infligées à deux meurtriers. Un seul accusé a écopé de 6 ans de travaux forcés. Inculpées pour infanticide, les dames Diarra Djitté et Khady Diouf ont écopé de deux peines de 5 ans de travaux forcés.

 

Outre les peines criminelles, la Cour a prononcé trois peines correctionnelles. Ceci après une disqualification du crime de meurtre en coups mortels. Il s’agit des nommés Al Ousseynou Barry et Mamadou Guèye dit Baye Diaw qui ont chacun écopé de six ans ferme pour coups mortels. Il y a enfin Ablaye Sall dit Deth, qui a pris deux ans ferme après 5 ans de détention préventive.

 

Au regard des personnes condamnées à la perpétuité, il y a lieu de s’interroger sur la question de la sécurité. Car, tous les accusés condamnés à vie sont des agresseurs qui n’ont pas hésité à user d'armes à feu ou d'armes blanches pour dépouiller leurs victimes. La question des indemnisations des accusés ne doit pas être occultée si l’on considère que des prévenus sont acquittés après de longues années de détention préventive.

 

FATOU SY

 

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