L’appel de Gbagbo rejeté
Les juges de la Cour pénale internatioanle ont confirmé la décision rendue en juillet par la chambre préliminaire. Pour elle, la gravité des crimes reprochés à l’ex-chef d’Etat ivoirien font encourir une lourde peine au suspect qui aurait, dès lors, l’intention de fuir la justice.
Les juges estiment qu’il en aurait les moyens. D’abord parce qu’il dispose d’un solide réseau de sympathisants, ensuite parce qu’ils possèdent des soutiens internationaux et des moyens financiers importants, qui lui permettrait, une fois sorti de la prison de Scheveningen, de fuir. Les magistrats s’appuient aussi sur les communiqués du Front populaire ivoirien, parti de l’ancien président, qui conditionne la réconciliation dans le pays à la libération de leur chef.
Laurent Gbagbo est poursuivi pour crimes contre l’humanité, pour meurtres, viols et persécutions dans le cadre des violences post-électorales qui se sont produites entre 2010 et 2011. Les quelques partisans de l’ancien président présents vendredi ont exprimé leur colère et leur tristesse. « Ce n’est qu’une étape d’une longue procédure » a commenté, Emmanuel Altit, l’avocat de l’ancien président ivoirien. Laurent Gbagbo n’était pas présent pour entendre la décision des juges.
Depuis plusieurs mois, la défense affirme qu’il n’est pas en état de subir un procès, et qu’il souffrirait des conséquences de ses 11 mois de détention en Côte d’Ivoire où, selon ses avocats, il aurait subi un traitement qui s’apparente à de la torture. Un point qui devrait être évoqué lors de la prochaine audience devant la Cour, prévue mardi prochain. Laurent Gbagbo a été transféré aux Pays-Bas il y a 11 mois, mais n’a toujours pas été formellement mis en accusation.
BBC Afrique