Les femmes apportent leur expertise et proposent des solutions
En prélude à la 3e conférence de Femmes Africa Solidarité (FAS) prévue à Dakar, l'Ong Femmes Africa Solidarité (FAS) a organisé hier une conférence de presse animée par sa Directrice exécutive. Selon Bineta Diop, la conférence se propose d'analyser les impacts de la crise sur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) relatifs aux femmes. Dans la mesure où les femmes sont les plus durement touchées par ces crises multiformes.
Elle notera que les femmes constituent plus de 80% des agriculteurs alors qu'elles ne disposent pas de terres et sont en première ligne en cas de famine. Dans la mesure où leur incombe le rôle de nourrir les enfants. ''La famine est aux portes du Niger, du Mali et peut-être même du Sénégal'', dira Soyata Maïga de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples. Ainsi, la question foncière reste centrale. Au Sénégal, dira Absa Ndong, la directrice Genre, la Constitution de 2001 a réglé la question de l'accession des femmes à la terre. Toutefois, révèle-t-elle, soit les femmes méconnaissent cette loi et ne savent pas qu'elles ont droit à la terre au même titre que les hommes, soit lorsqu'elles en demandent, on leur alloue ''de la mauvaise terre'' ou des terres extrêmement éloignées des zones d'habitation. ''Une situation qui les décourage'', poursuit Absa Ndong.
Concernant la crise financière, la Directrice exécutive de FAS s'est voulue très alarmiste. ''L'Afrique doit s'organiser',' selon elle, pour faire face à cette crise car, poursuit-elle: ''Les partenaires nous disent, nous n'allons pas vous soutenir''. La conférence devra répondre à la question: ''Que faire pour faire face à cette crise ?''. Mais aussi se penchera sur les conflits post- et préélectoraux, à l'instar de la Présidentielle qui se profile à l'horizon.
Gaston COLY