Trois jours pour faire l'état des lieux et dégager des horizons
Les acteurs culturels se penchent depuis hier à Dakar sur l'économie créative en Afrique.
La deuxième conférence internationale sur l'économie créative en Afrique s'est ouverte hier à Dakar. Organisée par l'Association des diffuseurs artistiques et festivals du Sénégal (Adafest), en collaboration avec Arterial Network Mauritanie et la plate-forme Art et Culture, la rencontre accueille différents pays africains, du 14 au 16 novembre.
''La conférence sur l'économie créative 2012 offre deux programmes parallèles. L'un explore spécifiquement les impacts et l'efficacité des recherches, expériences et débats réalisés à ce jour. L'autre est une série d'échanges, de connaissances pratiques et d'ateliers'', renseigne un dossier de presse. Ainsi, cette rencontre offre aux professionnels qui y prennent part des opportunités de nouer des partenariats. En outre, les objectifs de la conférence sont de ''fournir une analyse pratique et un aperçu de l'état actuel de l'économie créative africaine, de contribuer à consolider l'expertise africaine émergente dans ce domaine, tout en offrant une pensée critique nécessaire pour naviguer dans les réalités auxquelles le secteur est confronté'', indique la même source.
Au programme, plusieurs tables rondes. Le directeur du centre national de la culture du Kenya, Aghan Odero, se charge d'analyser le développement de nouveaux modèles de coopération culturelle nord-sud notamment sur la négociation des ressources. Evaristo Madime, directeur exécutif de CEDARTE Mozambique, présentera les nouveaux secteurs et défis qui s'imposent à la coopération sud-sud. Le développement ainsi que le renforcement des marchés intra-africaines et les modèles d'échanges pour les industries créatives seront l'affaire de Viye Diba, professeur d'art contemporain à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Des questions plus pratiques sont aussi au menu des débats, notamment autour de la nécessité et de l'utilité des villes créatives dans une Afrique où 60% de la population est rurale. La secrétaire générale d'Arterial Network, Ouafa Belgacem, considère cette conférence comme un appel aux gouvernants à faire de la culture un secteur clé dans les politiques de développement. D'ailleurs, les organisateurs ont prévu un panel sur l'intégration des industries créatives et culturelles comme élément critique dans la planification des économies nationales.
BIGUÉ BOB
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