Les dégâts...agricoles des inondations
Les inondations n'ont pas fait que des morts et des destructions de bâtiments. Sur une bonne partie du territoire national, elles ont détruit de grandes surfaces agricoles et causé des dégâts matériels importants, selon un rapport de suivi de la campagne agricole parvenu à EnQuête.
Avec leurs cortèges de malheurs et de destructions, les inondations continuent de «sévir» sur une bonne partie du territoire national. D'abord récurrentes à Dakar où elles ont causé beaucoup de dégâts matériels et des pertes en vies humaines, elles s'étendent jusque dans les autres régions du pays, en agressant l'agriculture. Selon le Rapport suivi No 19 de la campagne agricole 2012-2013 qui dresse la cartographie des inondations dans la semaine du 17 au 23 septembre, «au niveau du département de Podor, sur des emblavures de 571 hectares, 426 ha sont inondés (74,61 %)». Conséquence : «La digue de Mboyo a cédé face à l'ampleur des eaux de pluie.»
La même situation prévaut dans le département de Dagana où au niveau du Gorom, des brèches ont été notées suite aux dernières pluies, d'après le rapport qui précise toutefois que la SAED est en train de remédier à cette situation dans cette partie de la vallée du fleuve Sénégal. Dans la région de Matam, «sur une superficie de 266,65 ha mise en valeur, 143,8 ha sont inondés causant ainsi des dommages à 292 producteurs que compte cette contrée».
Le rapport d'informer également que «des inondations de champs de mil, de niébé et d’arachide sont survenues dans la région de Tambacounda, aux alentours de la commune de Bakel, du village de Darou Salam, de Tuabou sur une superficie de 12 hectares. En outre, «le même phénomène est enregistré dans les périmètres irrigués des villages de Yaféra sur au moins 80% (25,59 ha de riz touchés dans la communauté rurale de Moudéry) des 44,63 hectares emblavés''.
Dans la région de Kaffrine, ont lieu des engorgements et inondations des champs de mil, de sorgho, de maïs, de pastèque, de niébé et d’arachide, ainsi que des dégâts matériels dans plusieurs villages du département de Birkelane comme Touba Mbella, Ndiognick, Keur Mbouki, Birkelane Commune et Keur Ismaïla. Non loin de là, dans la région de Fatick, des inondations sur environ 150 hectares sont signalées dans la communauté rurale de Djilor, département de Foundiougne.
Au sud, notamment à Ziguinchor, quelques vallées avec du riz repiqué sont inondées. C'est le cas à Bignona. À Kolda, des dégâts plus ou moins importants ont été notés sur des aménagements hydroagricoles du Papil dans les localités de Talto, Dioulacolon, Soudou Wély et Ndorna. Les ouvrages réalisés par le Pro-Cas dans les vallées de Médina El hadj et Dioulacolon ont été emportés par les eaux, d'après le rapport.
Le rapport du Ministère de l'Agriculture indique par ailleurs que «suite aux fortes pluies enregistrées le 6 septembre au poste de Dianna Malary (148 mm) dans le département de Sédhiou, environ 400 ha de rizières des villages en amont du barrage de Diopcounda sont inondés par les eaux de pluie''. A cela, il ajoute ''l'inondation de 5 ha de bananeraie au niveau de la plantation de Kéréwane.''
Sur un autre registre, les dégâts matériels sont importants au plan national avec l’effondrement d’habitations surtout en zones rurales et la forte submersion des champs de culture dont le stade phénologique était très avancé.
ASSANE MBAYE
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