Drame dans les hôpitaux
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a procédé hier à l’installation de son laboratoire de simulation, de conformité en maintenance hospitalière qui accueille la formation des techniciens biomédicaux dans le cadre du Réseau Afrique, océan Indien et les Caraïbes. Selon le directeur des Infrastructures, des équipements et de la Maintenance (Diem), c’est une formation qui va durer 10 jours et elle va porter sur quatre thématiques, à savoir : l’organisation des services biomédicaux, la maintenance des équipements de ventilation et d’oxygénothérapie, la maintenance en imagerie médicale et enfin la sécurité électrique des équipements et des bâtiments. Selon Amath Diouf, c’est un thème très intéressant avec tous les drames que le Sénégal a connus.
‘’La Diem, qui a mis en place un laboratoire de simulation et de conformité en maintenance hospitalière, a plusieurs objectifs. D’abord, il permettra de promouvoir la qualité et la sécurité des équipements biomédicaux. C’est un laboratoire qui permettra un renforcement de capacités des techniciens en maintenance hospitalière. Mais aussi un renforcement de capacités des infirmiers, des sages-femmes et même des apprenants en médecine. Il a également pour objectif d’élaborer tous les aspects normatifs par rapport aux infrastructures, aux équipements et à la maintenance qui a un aspect important qui est la maintenance préventive’’, fait-il savoir. Ils souhaitent ainsi ‘’partir de ce laboratoire pour élaborer des modules opérationnels normalisés qui vont servir pour la maintenance préventive que l’on pourra mettre à la disposition des hôpitaux. Nous avons mis des équipements spécifiques appelés des équipements de contrôle, de mesure et d’essai (ECME). Ce sont des équipements très importants qui permettent de faire le contrôle avant et après la maintenance. Si on fait la maintenance, il faut restaurer les paramètres initiaux. C’est cela qui manquait en général aux techniciens en maintenance qui n’avaient pas ces outils-là.
Ils permettent de vérifier l’écosystème du bâtiment’’. Mais également, ‘’ils permettent de vérifier la mise en place électrique, l’humidité. Nous avons un équipement doté de contrôle et de mesure pour accompagner les techniciens en maintenance. Au-delà de ces équipements, nous avons des outils qui permettent de faire la formation des moniteurs, des respirateurs. Donc, c’est un laboratoire qui aligne la théorie et la pratique. Nous avons créé un écosystème comme si nous étions dans un hôpital pour faire simuler toutes les pannes, tous les problèmes pour pouvoir les régler’’, a-t-il expliqué.
...D’après lui, le laboratoire est créé pour le ministère de la Santé. Il est unique en Afrique et va servir d’incubateur par rapport à tous ces aspects normatifs. ‘’Nous avons fait une formation avec Veritas sur la sécurité électrique et nous allons le faire sur d'autres spécialités, notamment le bloc opératoire et autre. L’idée de mettre sur pied ce laboratoire est partie des drames notés à Linguère et à Tivaouane. Nous avons tiré la leçon qu’il faudra préparer l’environnement. Un bâtiment, ce n’est pas seulement des briques et du ciment. Il y a les équipements, l’installation électrique. Nous avons acquis tous les équipements qui nous permettent de faire l’audit technique et électrique des infrastructures, à savoir l’électricité, l’humidité et d’autres paramètres. Ce labo vient combler la difficulté que nous avions sur les installations électriques. Ainsi, 21 structures ont été auditées en terme électrique et les résultats nous ont encouragés à utiliser ce laboratoire pour être aux normes en terme électrique’’, a confié le patron de la Diem.