Amadou Hott dessine les contours de la relance
L’Afrique post-Covid doit être ‘’productive et transparente’’ à la faveur de la transformation numérique. C’est ce qu’estimait, hier, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, lors de son intervention à l’occasion de la 8e Conférence panafricaine sur les flux financiers illicites.
‘’L’Afrique que nous voulons après la Covid-19 doit être souveraine au plan alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, industrialisée pour la création d’emplois massifs. Elle doit être productive et transparente à la faveur de la transformation numérique. Aujourd’hui, le défi le plus urgent à relever est celui de la mobilisation de ressources financières adéquates pour accompagner la relance des économies africaines’’, dit-il.
Le ministre de l’Economie a rappelé qu’au Sénégal, les activités extractives représentent en moyenne 3 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Toutefois, Amadou Hott reconnait que leur apport dans les ressources budgétaires ‘’reste encore modeste’’. ‘’L’ambition de notre pays, en perspective d’exploitation du pétrole et du gaz, est de renforcer cette contribution.
Cela passe d’abord par la mise en place d’un cadre juridique qui assure la transparence, la bonne gouvernance et la sécurité des flux. L’adhésion de notre pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) illustre parfaitement cette volonté. Depuis cette adhésion, le Sénégal n’a cessé de renforcer le cadre de gouvernance des industries extractives. C’est à ce titre que le pays va finaliser très prochainement le cadre légal pour la gestion et la répartition des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures’’, annonce le ministre.
Pour améliorer la mobilisation interne, dans tous les secteurs d’activité, il note que le Sénégal mise également sur le recours aux instruments ‘’innovants’’ comme les partenariats public-privé pour élargir sa base productive et sur des réformes majeures, notamment la stratégie de recettes à moyen terme.