''La bataille continue, même après les recrutements''
Porte-parole du collectif des animateurs culturels contractuels, Mouhamadou Top a réagi à l'entretien que le ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a accordé à EnQuête, et publié lundi dernier. M. Top promet que la bataille va continuer même après le recrutement de 32 d'entre ses camarades promis par la tutelle. Objectif, faire respecter au ministre des engagements qu'il avait pris.
Le ministre de la Culture a annoncé que seuls 32 des 46 animateurs culturels contractuels seront être recrutés. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas lui qui recrute, c'est la Fonction publique. Nous avons commencé à nous battre depuis 2009. On était quatre promotions sorties de l'École nationale des arts à être en chômage. En 2009, en accord avec le ministère de la Culture, on a été recruté comme contractuels pour pouvoir combler le déficit de personnel. En 2010, la Fonction publique a pris 8 éléments. Il restait beaucoup d'entre nous qui étaient encore contractuels. Quand il y a eu la deuxième alternance, nous avons écrit au Premier ministre. Il nous a répondu avoir instruit le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, et celui de la Culture d'alors, Youssou Ndour, pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que nous soyons recrutés dans la Fonction publique. Quand il y a eu des changements au ministère [de la Culture], on a eu Abdou Aziz Mbaye. Il a donc trouvé le processus sur place. Il y a 15 sur le quota des animateurs culturels et 17 sur le quota interministériel. C'est au ministère de choisir pour ces 17 quel profil prendre. Le ministère a un quota interministériel d'un total de 20 postes. Le Premier ministre l'a fait eu égard à l'engagement qu'il avait pris de faire recruter le maximum d'animateurs culturels dans la Fonction publique.
A vous entendre parler, il y aurait 35 postes disponibles. Pourquoi ne vous a-t-on pas alloué la totalité ?
Il y a effectivement trois places restantes. Mais il n'y a pas que des animateurs culturels au ministère. Il y a des archivistes et autres. Ces places sont réservées à ceux-là. Nous avons bien compris cela.
Êtes-vous d'accord avec le mode de recrutements ?
Les recrutements se font par ordre d'ancienneté. A chaque fois qu'il y a des postes disponibles, on se bat pour qu'il y ait des affectations.
Mais le ministre a dit que le recrutement se fera par ordre de mérite...
Cela est une tradition qu'il a trouvée dans le département. Il ne peut que s'y conformer. Et c'est cela qui est juste aussi. On prend les animateurs culturels par ordre d'arrivée des promotions. Et pour chaque promotion aussi, on prend par ordre de mérite. Cela s'est toujours fait comme tel.
Plus d'une dizaine d'entre vous seront bientôt obligés de chercher un autre emploi. Qu'en pensez-vous ?
C'est là tout le problème car c'est en contradiction avec ce que le ministre nous avait dit. Il nous avait dit que pour ceux qui ne seront pas pris, il allait voir au niveau des directions et des services où les mettre avec de très bons contrats. Ces contrats allaient être alignés sur le grade des animateurs culturels. On a un grade B3 (Ndlr : bac + 3) dans la Fonction publique. Il nous a assuré cela dans son bureau. Ainsi, ceux qui allaient être pris dans ces directions-là allaient avoir les mêmes salaires que les animateurs culturels qui sont dans la Fonction publique. Abdou Aziz Mbaye à lui-même dit, lors d'une commission à l'Assemblée nationale, que le ministère a besoin des animateurs culturels. Il a dit lui-même à cette occasion que les animateurs culturels contractuels n'ont pas été recrutés à des fins politiciennes. Qu'il revienne pour dire que nos contrats sont illégaux, il se dédit véritablement.
L'illégalité se trouverait dans le fait que vos contrats ont pris fin en mai 2010. Pourquoi n'avez pas demandé d'autres contrats ?
Nous avons signé des contrats collectifs. Le contrat signé engage les deux parties. C'est l'autorité, à savoir l’État, qui nous a proposé ces contrats et un salaire. On a signé. Cela est un fait. Dans ce type de contrat-là, à la fin de la durée engagée, le contrat se reconduit de manière tacite entre les deux parties. L'autre chose à dire, c'est qu'après la signature de ces contrats, le ministère de la Culture a sorti une note de service pour affecter régulièrement tous les animateurs culturels dans les services. Des attestations de prises de service ont été délivrées à chacun de nous. Voilà trois documents officiels de l’État du Sénégal qui nous engagent. Quand il y a eu d'autres vagues d'animateurs culturels sorties de l'ENA, on les a directement alignés sur ces contrats-là. Des notes de service certifient que ces animateurs culturels travaillent régulièrement dans le ministère. Nous évoluons dans l'administration au même titre que les autres. Nous sommes soumis aux mêmes exigences, à la même rigueur et aux mêmes sanctions que les autres.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas entourés de garanties avec un contrat en bonne et due forme ?
Cela est lié aux difficultés d'antan, des difficultés qui étaient d'ordre financier. Elles étaient compréhensibles. Il y a aussi le fait que c'était une situation temporaire. Nous n'étions pas voués à rester éternellement des contractuels. Puisque nous devions être recrutés par vague, nous n'avons pas jugé nécessaire de consolider les contrats existants. Cela aurait signifier que nous voudrions mourir contractuels et cela allait être en contradiction avec notre statut. On a un statut dans la Fonction publique, si le ministre dit que nous sommes dans l'illégalité, cela signifie que lui-même est dans l'illégalité.
Pourtant, il y a 80 contrats qui ont été résiliés...
Ce sont les contrats politiques qui ont été résiliés. Le ministère a aujourd'hui un déficit de personnel. Ce sont tous les ministères au Sénégal qui ont ces problèmes-là et qui font recours à des contractuels pour compenser ce déficit. Si tous les contractuels du ministère de la Culture ont été choisis de la même manière, alors pourquoi nous choisir nous, le groupe des animateurs culturels contractuels, pour nous dire que nous sommes dans l'illégalité ? C'est parce que nous avons osé poser des actes forts. Nous sommes descendus dans la rue pour exiger d'être payés. Cela n'a pas plu au ministre et il a voulu prendre des mesures de sanctions pour dire qu'il n'allait pas payer. Il dit que nous sommes dans l'illégalité, pourtant, quand il a pris service, il nous a payés jusqu'en décembre. C'est après qu'il a décidé de ne plus nous payer. Et si on décide de nous arrêter, on doit arrêter tous les contractuels du ministère parce qu'ils sont aussi illégaux que nous si illégalité il y a.
Avez-vous des bulletins de salaire ?
Oui, comme tous les fonctionnaires. Il nous suffit d'en demander pour en avoir. Personnellement, on m'en a confectionné quand j'ai eu besoin de bulletins de salaire.
Concrètement que comptez-vous faire maintenant ?
Nous sommes des culturels, nous nous battons de manière originale. Nous sommes allés revendiquer nos droits devant la famille culturelle. On ne peut pas laisser le ministre se dédire, il faut qu'il tienne sa promesse pour ceux qui ne seront pas recrutés. Nous sommes des professionnels, nous allons réagir de manière responsable. Nous sommes allés crier notre ras-le-bol une fois et exiger que nos salaires nous soient payés. Nous sommes prêts à le lui signifier encore et d'une autre manière.
De quelle manière ?
Vous le verrez sur le terrain. Même après le recrutement, le combat va continuer. Il y a pleins de choses à dire dans ce métier. On va se battre pour l'amélioration de notre statut.
PAR BIGUÉ BOB
EN PRIVÉ AVEC MOUHAMADOU TOP : ''La bataille continue, même après les recrutements''
Porte-parole du collectif des animateurs culturels contractuels, Mouhamadou Top a réagi à l'entretien que le ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a accordé à EnQuête, et publié lundi dernier. M. Top promet que la bataille va continuer même après le recrutement de 32 d'entre ses camarades promis par la tutelle. Objectif, faire respecter au ministre des engagements qu'il avait pris.
Le ministre de la Culture a annoncé que seuls 32 des 46 animateurs culturels contractuels seront être recrutés. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas lui qui recrute, c'est la Fonction publique. Nous avons commencé à nous battre depuis 2009. On était quatre promotions sorties de l'École nationale des arts à être en chômage. En 2009, en accord avec le ministère de la Culture, on a été recruté comme contractuels pour pouvoir combler le déficit de personnel. En 2010, la Fonction publique a pris 8 éléments. Il restait beaucoup d'entre nous qui étaient encore contractuels. Quand il y a eu la deuxième alternance, nous avons écrit au Premier ministre. Il nous a répondu avoir instruit le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, et celui de la Culture d'alors, Youssou Ndour, pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que nous soyons recrutés dans la Fonction publique. Quand il y a eu des changements au ministère [de la Culture], on a eu Abdou Aziz Mbaye. Il a donc trouvé le processus sur place. Il y a 15 sur le quota des animateurs culturels et 17 sur le quota interministériel. C'est au ministère de choisir pour ces 17 quel profil prendre. Le ministère a un quota interministériel d'un total de 20 postes. Le Premier ministre l'a fait eu égard à l'engagement qu'il avait pris de faire recruter le maximum d'animateurs culturels dans la Fonction publique.
A vous entendre parler, il y aurait 35 postes disponibles. Pourquoi ne vous a-t-on pas alloué la totalité ?
Il y a effectivement trois places restantes. Mais il n'y a pas que des animateurs culturels au ministère. Il y a des archivistes et autres. Ces places sont réservées à ceux-là. Nous avons bien compris cela.
Êtes-vous d'accord avec le mode de recrutements ?
Les recrutements se font par ordre d'ancienneté. A chaque fois qu'il y a des postes disponibles, on se bat pour qu'il y ait des affectations.
Mais le ministre a dit que le recrutement se fera par ordre de mérite...
Cela est une tradition qu'il a trouvée dans le département. Il ne peut que s'y conformer. Et c'est cela qui est juste aussi. On prend les animateurs culturels par ordre d'arrivée des promotions. Et pour chaque promotion aussi, on prend par ordre de mérite. Cela s'est toujours fait comme tel.
Plus d'une dizaine d'entre vous seront bientôt obligés de chercher un autre emploi. Qu'en pensez-vous ?
C'est là tout le problème car c'est en contradiction avec ce que le ministre nous avait dit. Il nous avait dit que pour ceux qui ne seront pas pris, il allait voir au niveau des directions et des services où les mettre avec de très bons contrats. Ces contrats allaient être alignés sur le grade des animateurs culturels. On a un grade B3 (Ndlr : bac + 3) dans la Fonction publique. Il nous a assuré cela dans son bureau. Ainsi, ceux qui allaient être pris dans ces directions-là allaient avoir les mêmes salaires que les animateurs culturels qui sont dans la Fonction publique. Abdou Aziz Mbaye à lui-même dit, lors d'une commission à l'Assemblée nationale, que le ministère a besoin des animateurs culturels. Il a dit lui-même à cette occasion que les animateurs culturels contractuels n'ont pas été recrutés à des fins politiciennes. Qu'il revienne pour dire que nos contrats sont illégaux, il se dédit véritablement.
L'illégalité se trouverait dans le fait que vos contrats ont pris fin en mai 2010. Pourquoi n'avez pas demandé d'autres contrats ?
Nous avons signé des contrats collectifs. Le contrat signé engage les deux parties. C'est l'autorité, à savoir l’État, qui nous a proposé ces contrats et un salaire. On a signé. Cela est un fait. Dans ce type de contrat-là, à la fin de la durée engagée, le contrat se reconduit de manière tacite entre les deux parties. L'autre chose à dire, c'est qu'après la signature de ces contrats, le ministère de la Culture a sorti une note de service pour affecter régulièrement tous les animateurs culturels dans les services. Des attestations de prises de service ont été délivrées à chacun de nous. Voilà trois documents officiels de l’État du Sénégal qui nous engagent. Quand il y a eu d'autres vagues d'animateurs culturels sorties de l'ENA, on les a directement alignés sur ces contrats-là. Des notes de service certifient que ces animateurs culturels travaillent régulièrement dans le ministère. Nous évoluons dans l'administration au même titre que les autres. Nous sommes soumis aux mêmes exigences, à la même rigueur et aux mêmes sanctions que les autres.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas entourés de garanties avec un contrat en bonne et due forme ?
Cela est lié aux difficultés d'antan, des difficultés qui étaient d'ordre financier. Elles étaient compréhensibles. Il y a aussi le fait que c'était une situation temporaire. Nous n'étions pas voués à rester éternellement des contractuels. Puisque nous devions être recrutés par vague, nous n'avons pas jugé nécessaire de consolider les contrats existants. Cela aurait signifier que nous voudrions mourir contractuels et cela allait être en contradiction avec notre statut. On a un statut dans la Fonction publique, si le ministre dit que nous sommes dans l'illégalité, cela signifie que lui-même est dans l'illégalité.
Pourtant, il y a 80 contrats qui ont été résiliés...
Ce sont les contrats politiques qui ont été résiliés. Le ministère a aujourd'hui un déficit de personnel. Ce sont tous les ministères au Sénégal qui ont ces problèmes-là et qui font recours à des contractuels pour compenser ce déficit. Si tous les contractuels du ministère de la Culture ont été choisis de la même manière, alors pourquoi nous choisir nous, le groupe des animateurs culturels contractuels, pour nous dire que nous sommes dans l'illégalité ? C'est parce que nous avons osé poser des actes forts. Nous sommes descendus dans la rue pour exiger d'être payés. Cela n'a pas plu au ministre et il a voulu prendre des mesures de sanctions pour dire qu'il n'allait pas payer. Il dit que nous sommes dans l'illégalité, pourtant, quand il a pris service, il nous a payés jusqu'en décembre. C'est après qu'il a décidé de ne plus nous payer. Et si on décide de nous arrêter, on doit arrêter tous les contractuels du ministère parce qu'ils sont aussi illégaux que nous si illégalité il y a.
Avez-vous des bulletins de salaire ?
Oui, comme tous les fonctionnaires. Il nous suffit d'en demander pour en avoir. Personnellement, on m'en a confectionné quand j'ai eu besoin de bulletins de salaire.
Concrètement que comptez-vous faire maintenant ?
Nous sommes des culturels, nous nous battons de manière originale. Nous sommes allés revendiquer nos droits devant la famille culturelle. On ne peut pas laisser le ministre se dédire, il faut qu'il tienne sa promesse pour ceux qui ne seront pas recrutés. Nous sommes des professionnels, nous allons réagir de manière responsable. Nous sommes allés crier notre ras-le-bol une fois et exiger que nos salaires nous soient payés. Nous sommes prêts à le lui signifier encore et d'une autre manière.
De quelle manière ?
Vous le verrez sur le terrain. Même après le recrutement, le combat va continuer. Il y a pleins de choses à dire dans ce métier. On va se battre pour l'amélioration de notre statut.
PAR BIGUÉ BOB
EN PRIVÉ AVEC MOUHAMADOU TOP : ''La bataille continue, même après les recrutements''
Porte-parole du collectif des animateurs culturels contractuels, Mouhamadou Top a réagi à l'entretien que le ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a accordé à EnQuête, et publié lundi dernier. M. Top promet que la bataille va continuer même après le recrutement de 32 d'entre ses camarades promis par la tutelle. Objectif, faire respecter au ministre des engagements qu'il avait pris.
Le ministre de la Culture a annoncé que seuls 32 des 46 animateurs culturels contractuels seront être recrutés. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas lui qui recrute, c'est la Fonction publique. Nous avons commencé à nous battre depuis 2009. On était quatre promotions sorties de l'École nationale des arts à être en chômage. En 2009, en accord avec le ministère de la Culture, on a été recruté comme contractuels pour pouvoir combler le déficit de personnel. En 2010, la Fonction publique a pris 8 éléments. Il restait beaucoup d'entre nous qui étaient encore contractuels. Quand il y a eu la deuxième alternance, nous avons écrit au Premier ministre. Il nous a répondu avoir instruit le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, et celui de la Culture d'alors, Youssou Ndour, pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que nous soyons recrutés dans la Fonction publique. Quand il y a eu des changements au ministère [de la Culture], on a eu Abdou Aziz Mbaye. Il a donc trouvé le processus sur place. Il y a 15 sur le quota des animateurs culturels et 17 sur le quota interministériel. C'est au ministère de choisir pour ces 17 quel profil prendre. Le ministère a un quota interministériel d'un total de 20 postes. Le Premier ministre l'a fait eu égard à l'engagement qu'il avait pris de faire recruter le maximum d'animateurs culturels dans la Fonction publique.
A vous entendre parler, il y aurait 35 postes disponibles. Pourquoi ne vous a-t-on pas alloué la totalité ?
Il y a effectivement trois places restantes. Mais il n'y a pas que des animateurs culturels au ministère. Il y a des archivistes et autres. Ces places sont réservées à ceux-là. Nous avons bien compris cela.
Êtes-vous d'accord avec le mode de recrutements ?
Les recrutements se font par ordre d'ancienneté. A chaque fois qu'il y a des postes disponibles, on se bat pour qu'il y ait des affectations.
Mais le ministre a dit que le recrutement se fera par ordre de mérite...
Cela est une tradition qu'il a trouvée dans le département. Il ne peut que s'y conformer. Et c'est cela qui est juste aussi. On prend les animateurs culturels par ordre d'arrivée des promotions. Et pour chaque promotion aussi, on prend par ordre de mérite. Cela s'est toujours fait comme tel.
Plus d'une dizaine d'entre vous seront bientôt obligés de chercher un autre emploi. Qu'en pensez-vous ?
C'est là tout le problème car c'est en contradiction avec ce que le ministre nous avait dit. Il nous avait dit que pour ceux qui ne seront pas pris, il allait voir au niveau des directions et des services où les mettre avec de très bons contrats. Ces contrats allaient être alignés sur le grade des animateurs culturels. On a un grade B3 (Ndlr : bac + 3) dans la Fonction publique. Il nous a assuré cela dans son bureau. Ainsi, ceux qui allaient être pris dans ces directions-là allaient avoir les mêmes salaires que les animateurs culturels qui sont dans la Fonction publique. Abdou Aziz Mbaye à lui-même dit, lors d'une commission à l'Assemblée nationale, que le ministère a besoin des animateurs culturels. Il a dit lui-même à cette occasion que les animateurs culturels contractuels n'ont pas été recrutés à des fins politiciennes. Qu'il revienne pour dire que nos contrats sont illégaux, il se dédit véritablement.
L'illégalité se trouverait dans le fait que vos contrats ont pris fin en mai 2010. Pourquoi n'avez pas demandé d'autres contrats ?
Nous avons signé des contrats collectifs. Le contrat signé engage les deux parties. C'est l'autorité, à savoir l’État, qui nous a proposé ces contrats et un salaire. On a signé. Cela est un fait. Dans ce type de contrat-là, à la fin de la durée engagée, le contrat se reconduit de manière tacite entre les deux parties. L'autre chose à dire, c'est qu'après la signature de ces contrats, le ministère de la Culture a sorti une note de service pour affecter régulièrement tous les animateurs culturels dans les services. Des attestations de prises de service ont été délivrées à chacun de nous. Voilà trois documents officiels de l’État du Sénégal qui nous engagent. Quand il y a eu d'autres vagues d'animateurs culturels sorties de l'ENA, on les a directement alignés sur ces contrats-là. Des notes de service certifient que ces animateurs culturels travaillent régulièrement dans le ministère. Nous évoluons dans l'administration au même titre que les autres. Nous sommes soumis aux mêmes exigences, à la même rigueur et aux mêmes sanctions que les autres.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas entourés de garanties avec un contrat en bonne et due forme ?
Cela est lié aux difficultés d'antan, des difficultés qui étaient d'ordre financier. Elles étaient compréhensibles. Il y a aussi le fait que c'était une situation temporaire. Nous n'étions pas voués à rester éternellement des contractuels. Puisque nous devions être recrutés par vague, nous n'avons pas jugé nécessaire de consolider les contrats existants. Cela aurait signifier que nous voudrions mourir contractuels et cela allait être en contradiction avec notre statut. On a un statut dans la Fonction publique, si le ministre dit que nous sommes dans l'illégalité, cela signifie que lui-même est dans l'illégalité.
Pourtant, il y a 80 contrats qui ont été résiliés...
Ce sont les contrats politiques qui ont été résiliés. Le ministère a aujourd'hui un déficit de personnel. Ce sont tous les ministères au Sénégal qui ont ces problèmes-là et qui font recours à des contractuels pour compenser ce déficit. Si tous les contractuels du ministère de la Culture ont été choisis de la même manière, alors pourquoi nous choisir nous, le groupe des animateurs culturels contractuels, pour nous dire que nous sommes dans l'illégalité ? C'est parce que nous avons osé poser des actes forts. Nous sommes descendus dans la rue pour exiger d'être payés. Cela n'a pas plu au ministre et il a voulu prendre des mesures de sanctions pour dire qu'il n'allait pas payer. Il dit que nous sommes dans l'illégalité, pourtant, quand il a pris service, il nous a payés jusqu'en décembre. C'est après qu'il a décidé de ne plus nous payer. Et si on décide de nous arrêter, on doit arrêter tous les contractuels du ministère parce qu'ils sont aussi illégaux que nous si illégalité il y a.
Avez-vous des bulletins de salaire ?
Oui, comme tous les fonctionnaires. Il nous suffit d'en demander pour en avoir. Personnellement, on m'en a confectionné quand j'ai eu besoin de bulletins de salaire.
Concrètement que comptez-vous faire maintenant ?
Nous sommes des culturels, nous nous battons de manière originale. Nous sommes allés revendiquer nos droits devant la famille culturelle. On ne peut pas laisser le ministre se dédire, il faut qu'il tienne sa promesse pour ceux qui ne seront pas recrutés. Nous sommes des professionnels, nous allons réagir de manière responsable. Nous sommes allés crier notre ras-le-bol une fois et exiger que nos salaires nous soient payés. Nous sommes prêts à le lui signifier encore et d'une autre manière.
De quelle manière ?
Vous le verrez sur le terrain. Même après le recrutement, le combat va continuer. Il y a pleins de choses à dire dans ce métier. On va se battre pour l'amélioration de notre statut.
PAR BIGUÉ BOB
EN PRIVÉ AVEC MOUHAMADOU TOP : ''La bataille continue, même après les recrutements''
Porte-parole du collectif des animateurs culturels contractuels, Mouhamadou Top a réagi à l'entretien que le ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a accordé à EnQuête, et publié lundi dernier. M. Top promet que la bataille va continuer même après le recrutement de 32 d'entre ses camarades promis par la tutelle. Objectif, faire respecter au ministre des engagements qu'il avait pris.
Le ministre de la Culture a annoncé que seuls 32 des 46 animateurs culturels contractuels seront être recrutés. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas lui qui recrute, c'est la Fonction publique. Nous avons commencé à nous battre depuis 2009. On était quatre promotions sorties de l'École nationale des arts à être en chômage. En 2009, en accord avec le ministère de la Culture, on a été recruté comme contractuels pour pouvoir combler le déficit de personnel. En 2010, la Fonction publique a pris 8 éléments. Il restait beaucoup d'entre nous qui étaient encore contractuels. Quand il y a eu la deuxième alternance, nous avons écrit au Premier ministre. Il nous a répondu avoir instruit le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, et celui de la Culture d'alors, Youssou Ndour, pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que nous soyons recrutés dans la Fonction publique. Quand il y a eu des changements au ministère [de la Culture], on a eu Abdou Aziz Mbaye. Il a donc trouvé le processus sur place. Il y a 15 sur le quota des animateurs culturels et 17 sur le quota interministériel. C'est au ministère de choisir pour ces 17 quel profil prendre. Le ministère a un quota interministériel d'un total de 20 postes. Le Premier ministre l'a fait eu égard à l'engagement qu'il avait pris de faire recruter le maximum d'animateurs culturels dans la Fonction publique.
A vous entendre parler, il y aurait 35 postes disponibles. Pourquoi ne vous a-t-on pas alloué la totalité ?
Il y a effectivement trois places restantes. Mais il n'y a pas que des animateurs culturels au ministère. Il y a des archivistes et autres. Ces places sont réservées à ceux-là. Nous avons bien compris cela.
Êtes-vous d'accord avec le mode de recrutements ?
Les recrutements se font par ordre d'ancienneté. A chaque fois qu'il y a des postes disponibles, on se bat pour qu'il y ait des affectations.
Mais le ministre a dit que le recrutement se fera par ordre de mérite...
Cela est une tradition qu'il a trouvée dans le département. Il ne peut que s'y conformer. Et c'est cela qui est juste aussi. On prend les animateurs culturels par ordre d'arrivée des promotions. Et pour chaque promotion aussi, on prend par ordre de mérite. Cela s'est toujours fait comme tel.
Plus d'une dizaine d'entre vous seront bientôt obligés de chercher un autre emploi. Qu'en pensez-vous ?
C'est là tout le problème car c'est en contradiction avec ce que le ministre nous avait dit. Il nous avait dit que pour ceux qui ne seront pas pris, il allait voir au niveau des directions et des services où les mettre avec de très bons contrats. Ces contrats allaient être alignés sur le grade des animateurs culturels. On a un grade B3 (Ndlr : bac + 3) dans la Fonction publique. Il nous a assuré cela dans son bureau. Ainsi, ceux qui allaient être pris dans ces directions-là allaient avoir les mêmes salaires que les animateurs culturels qui sont dans la Fonction publique. Abdou Aziz Mbaye à lui-même dit, lors d'une commission à l'Assemblée nationale, que le ministère a besoin des animateurs culturels. Il a dit lui-même à cette occasion que les animateurs culturels contractuels n'ont pas été recrutés à des fins politiciennes. Qu'il revienne pour dire que nos contrats sont illégaux, il se dédit véritablement.
L'illégalité se trouverait dans le fait que vos contrats ont pris fin en mai 2010. Pourquoi n'avez pas demandé d'autres contrats ?
Nous avons signé des contrats collectifs. Le contrat signé engage les deux parties. C'est l'autorité, à savoir l’État, qui nous a proposé ces contrats et un salaire. On a signé. Cela est un fait. Dans ce type de contrat-là, à la fin de la durée engagée, le contrat se reconduit de manière tacite entre les deux parties. L'autre chose à dire, c'est qu'après la signature de ces contrats, le ministère de la Culture a sorti une note de service pour affecter régulièrement tous les animateurs culturels dans les services. Des attestations de prises de service ont été délivrées à chacun de nous. Voilà trois documents officiels de l’État du Sénégal qui nous engagent. Quand il y a eu d'autres vagues d'animateurs culturels sorties de l'ENA, on les a directement alignés sur ces contrats-là. Des notes de service certifient que ces animateurs culturels travaillent régulièrement dans le ministère. Nous évoluons dans l'administration au même titre que les autres. Nous sommes soumis aux mêmes exigences, à la même rigueur et aux mêmes sanctions que les autres.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas entourés de garanties avec un contrat en bonne et due forme ?
Cela est lié aux difficultés d'antan, des difficultés qui étaient d'ordre financier. Elles étaient compréhensibles. Il y a aussi le fait que c'était une situation temporaire. Nous n'étions pas voués à rester éternellement des contractuels. Puisque nous devions être recrutés par vague, nous n'avons pas jugé nécessaire de consolider les contrats existants. Cela aurait signifier que nous voudrions mourir contractuels et cela allait être en contradiction avec notre statut. On a un statut dans la Fonction publique, si le ministre dit que nous sommes dans l'illégalité, cela signifie que lui-même est dans l'illégalité.
Pourtant, il y a 80 contrats qui ont été résiliés...
Ce sont les contrats politiques qui ont été résiliés. Le ministère a aujourd'hui un déficit de personnel. Ce sont tous les ministères au Sénégal qui ont ces problèmes-là et qui font recours à des contractuels pour compenser ce déficit. Si tous les contractuels du ministère de la Culture ont été choisis de la même manière, alors pourquoi nous choisir nous, le groupe des animateurs culturels contractuels, pour nous dire que nous sommes dans l'illégalité ? C'est parce que nous avons osé poser des actes forts. Nous sommes descendus dans la rue pour exiger d'être payés. Cela n'a pas plu au ministre et il a voulu prendre des mesures de sanctions pour dire qu'il n'allait pas payer. Il dit que nous sommes dans l'illégalité, pourtant, quand il a pris service, il nous a payés jusqu'en décembre. C'est après qu'il a décidé de ne plus nous payer. Et si on décide de nous arrêter, on doit arrêter tous les contractuels du ministère parce qu'ils sont aussi illégaux que nous si illégalité il y a.
Avez-vous des bulletins de salaire ?
Oui, comme tous les fonctionnaires. Il nous suffit d'en demander pour en avoir. Personnellement, on m'en a confectionné quand j'ai eu besoin de bulletins de salaire.
Concrètement que comptez-vous faire maintenant ?
Nous sommes des culturels, nous nous battons de manière originale. Nous sommes allés revendiquer nos droits devant la famille culturelle. On ne peut pas laisser le ministre se dédire, il faut qu'il tienne sa promesse pour ceux qui ne seront pas recrutés. Nous sommes des professionnels, nous allons réagir de manière responsable. Nous sommes allés crier notre ras-le-bol une fois et exiger que nos salaires nous soient payés. Nous sommes prêts à le lui signifier encore et d'une autre manière.
De quelle manière ?
Vous le verrez sur le terrain. Même après le recrutement, le combat va continuer. Il y a pleins de choses à dire dans ce métier. On va se battre pour l'amélioration de notre statut.
PAR BIGUÉ BOB
EN PRIVÉ AVEC MOUHAMADOU TOP : ''La bataille continue, même après les recrutements''
Porte-parole du collectif des animateurs culturels contractuels, Mouhamadou Top a réagi à l'entretien que le ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a accordé à EnQuête, et publié lundi dernier. M. Top promet que la bataille va continuer même après le recrutement de 32 d'entre ses camarades promis par la tutelle. Objectif, faire respecter au ministre des engagements qu'il avait pris.
Le ministre de la Culture a annoncé que seuls 32 des 46 animateurs culturels contractuels seront être recrutés. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas lui qui recrute, c'est la Fonction publique. Nous avons commencé à nous battre depuis 2009. On était quatre promotions sorties de l'École nationale des arts à être en chômage. En 2009, en accord avec le ministère de la Culture, on a été recruté comme contractuels pour pouvoir combler le déficit de personnel. En 2010, la Fonction publique a pris 8 éléments. Il restait beaucoup d'entre nous qui étaient encore contractuels. Quand il y a eu la deuxième alternance, nous avons écrit au Premier ministre. Il nous a répondu avoir instruit le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, et celui de la Culture d'alors, Youssou Ndour, pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que nous soyons recrutés dans la Fonction publique. Quand il y a eu des changements au ministère [de la Culture], on a eu Abdou Aziz Mbaye. Il a donc trouvé le processus sur place. Il y a 15 sur le quota des animateurs culturels et 17 sur le quota interministériel. C'est au ministère de choisir pour ces 17 quel profil prendre. Le ministère a un quota interministériel d'un total de 20 postes. Le Premier ministre l'a fait eu égard à l'engagement qu'il avait pris de faire recruter le maximum d'animateurs culturels dans la Fonction publique.
A vous entendre parler, il y aurait 35 postes disponibles. Pourquoi ne vous a-t-on pas alloué la totalité ?
Il y a effectivement trois places restantes. Mais il n'y a pas que des animateurs culturels au ministère. Il y a des archivistes et autres. Ces places sont réservées à ceux-là. Nous avons bien compris cela.
Êtes-vous d'accord avec le mode de recrutements ?
Les recrutements se font par ordre d'ancienneté. A chaque fois qu'il y a des postes disponibles, on se bat pour qu'il y ait des affectations.
Mais le ministre a dit que le recrutement se fera par ordre de mérite...
Cela est une tradition qu'il a trouvée dans le département. Il ne peut que s'y conformer. Et c'est cela qui est juste aussi. On prend les animateurs culturels par ordre d'arrivée des promotions. Et pour chaque promotion aussi, on prend par ordre de mérite. Cela s'est toujours fait comme tel.
Plus d'une dizaine d'entre vous seront bientôt obligés de chercher un autre emploi. Qu'en pensez-vous ?
C'est là tout le problème car c'est en contradiction avec ce que le ministre nous avait dit. Il nous avait dit que pour ceux qui ne seront pas pris, il allait voir au niveau des directions et des services où les mettre avec de très bons contrats. Ces contrats allaient être alignés sur le grade des animateurs culturels. On a un grade B3 (Ndlr : bac + 3) dans la Fonction publique. Il nous a assuré cela dans son bureau. Ainsi, ceux qui allaient être pris dans ces directions-là allaient avoir les mêmes salaires que les animateurs culturels qui sont dans la Fonction publique. Abdou Aziz Mbaye à lui-même dit, lors d'une commission à l'Assemblée nationale, que le ministère a besoin des animateurs culturels. Il a dit lui-même à cette occasion que les animateurs culturels contractuels n'ont pas été recrutés à des fins politiciennes. Qu'il revienne pour dire que nos contrats sont illégaux, il se dédit véritablement.
L'illégalité se trouverait dans le fait que vos contrats ont pris fin en mai 2010. Pourquoi n'avez pas demandé d'autres contrats ?
Nous avons signé des contrats collectifs. Le contrat signé engage les deux parties. C'est l'autorité, à savoir l’État, qui nous a proposé ces contrats et un salaire. On a signé. Cela est un fait. Dans ce type de contrat-là, à la fin de la durée engagée, le contrat se reconduit de manière tacite entre les deux parties. L'autre chose à dire, c'est qu'après la signature de ces contrats, le ministère de la Culture a sorti une note de service pour affecter régulièrement tous les animateurs culturels dans les services. Des attestations de prises de service ont été délivrées à chacun de nous. Voilà trois documents officiels de l’État du Sénégal qui nous engagent. Quand il y a eu d'autres vagues d'animateurs culturels sorties de l'ENA, on les a directement alignés sur ces contrats-là. Des notes de service certifient que ces animateurs culturels travaillent régulièrement dans le ministère. Nous évoluons dans l'administration au même titre que les autres. Nous sommes soumis aux mêmes exigences, à la même rigueur et aux mêmes sanctions que les autres.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas entourés de garanties avec un contrat en bonne et due forme ?
Cela est lié aux difficultés d'antan, des difficultés qui étaient d'ordre financier. Elles étaient compréhensibles. Il y a aussi le fait que c'était une situation temporaire. Nous n'étions pas voués à rester éternellement des contractuels. Puisque nous devions être recrutés par vague, nous n'avons pas jugé nécessaire de consolider les contrats existants. Cela aurait signifier que nous voudrions mourir contractuels et cela allait être en contradiction avec notre statut. On a un statut dans la Fonction publique, si le ministre dit que nous sommes dans l'illégalité, cela signifie que lui-même est dans l'illégalité.
Pourtant, il y a 80 contrats qui ont été résiliés...
Ce sont les contrats politiques qui ont été résiliés. Le ministère a aujourd'hui un déficit de personnel. Ce sont tous les ministères au Sénégal qui ont ces problèmes-là et qui font recours à des contractuels pour compenser ce déficit. Si tous les contractuels du ministère de la Culture ont été choisis de la même manière, alors pourquoi nous choisir nous, le groupe des animateurs culturels contractuels, pour nous dire que nous sommes dans l'illégalité ? C'est parce que nous avons osé poser des actes forts. Nous sommes descendus dans la rue pour exiger d'être payés. Cela n'a pas plu au ministre et il a voulu prendre des mesures de sanctions pour dire qu'il n'allait pas payer. Il dit que nous sommes dans l'illégalité, pourtant, quand il a pris service, il nous a payés jusqu'en décembre. C'est après qu'il a décidé de ne plus nous payer. Et si on décide de nous arrêter, on doit arrêter tous les contractuels du ministère parce qu'ils sont aussi illégaux que nous si illégalité il y a.
Avez-vous des bulletins de salaire ?
Oui, comme tous les fonctionnaires. Il nous suffit d'en demander pour en avoir. Personnellement, on m'en a confectionné quand j'ai eu besoin de bulletins de salaire.
Concrètement que comptez-vous faire maintenant ?
Nous sommes des culturels, nous nous battons de manière originale. Nous sommes allés revendiquer nos droits devant la famille culturelle. On ne peut pas laisser le ministre se dédire, il faut qu'il tienne sa promesse pour ceux qui ne seront pas recrutés. Nous sommes des professionnels, nous allons réagir de manière responsable. Nous sommes allés crier notre ras-le-bol une fois et exiger que nos salaires nous soient payés. Nous sommes prêts à le lui signifier encore et d'une autre manière.
De quelle manière ?
Vous le verrez sur le terrain. Même après le recrutement, le combat va continuer. Il y a pleins de choses à dire dans ce métier. On va se battre pour l'amélioration de notre statut.
PAR BIGUÉ BOB