Publié le 9 Nov 2015 - 11:24
ENRICHISSEMENT ILLICITE

Jour de vérité pour Tahibou Ndiaye et sa famille

 

Après plus de deux ans de suspense, l’ex-directeur général du Cadastre, Tahibou Ndiaye et sa famille, (son épouse et ses deux ‘’filles’’) poursuivis pour enrichissement illicite et complicité, seront édifiés sur leur sort aujourd’hui. Si du moins la Cour de répression de l’enrichissement illicite ne renvoie pas le verdict.

 

Jour de vérité pour l’ex-directeur général du Cadastre Tahibou Ndiaye, poursuivi pour enrichissement illicite en complicité avec son épouse et ses deux filles adoptives. Car c’est ce lundi 9 novembre que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) doit rendre son verdict. Et sauf prorogation ou renvoi du délibéré, Tahibou Ndiaye et sa famille sauront aujourd’hui le sort que la justice leur réserve. A cause du procès de Hissein Habré qui reprend aujourd’hui à la salle 4, beaucoup craignent un renvoi. Mais d’après nos sources, les deux juridictions, la CREI et les Chambres africaines extraordinaires, ont harmonisé leurs positions. Ainsi, l’audience de la CREI va démarrer à 10 heures. Les juges vont-ils vider le dossier, surtout que la défense a introduit une note en cours de délibéré ? Quoi qu’il en soit, selon nos informations, le président Henri Grégoire Diop et ses quatre assesseurs ont déjà délibéré et avaient même commencé à rédiger l’arrêt.

L’ancien DG du Cadastre encourt cinq ans  d’emprisonnement ferme. Son épouse et ses deux filles adoptives poursuivies pour complicité d’enrichissement illicite risquent une peine de deux ans assortie du sursis. Si la Cour suit le parquet spécial dans ses réquisitions, tous les quatre vont payer une amende globale de 15 milliards 762 millions 91 mille 308 francs CFA, soit 3 milliards 94 millions 522 mille 827 F Cfa pour chacun d’eux. En sus des trois milliards de F CFA réclamés par l’Etat en guise de dommages et intérêts. Malgré ce réquisitoire ‘’sévère’’ qui plane sur la tête de ses clients, Me Abdourahmane So dit Lénine se dit serein. Car, argue-t-il : ‘’Nous avons le sentiment du devoir accompli et nous sommes en phase avec la loi.’’ Quid d’une prorogation ? Me So considère que cela augmenterait certes le stress chez ses clients mais ne le gênerait aucunement. ‘’Je préfère que la juridiction prenne le temps nécessaire pour étudier tous les points de droit et prendre une bonne décision’’, a appuyé le conseil de la famille Ndiaye.

FATOU SY

 

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