Publié le 2 Sep 2012 - 18:17
EXÉCUTION DE CONDAMNES A MORT

Des sages gambiens sollicitent la clémence de Jammeh

 

Rebondissement dans l’affaire des condamnés à mort dans le couloir de la mort en Gambie. Des sages de la commune de Kanifing sollicitent la suspension temporaire des exécutions.

 

S’il est rare d’entendre des voix discordantes de celles du Président de la République Jammeh en Gambie. Il en existe quand même certaines qui sortent des bois de temps à autre. Celles des sages de Kanifing, une localité du pays, se sont élevées ces derniers jours pour demander une suspension temporaire des exécutions des condamnés à mort débutés ce mois de septembre. Même si ces vieux sont loin d’exiger l’arrêt des exécutions précise nos confrère de Nettali, ils invitent le Président à surseoir à l’exécutions du reste des personnes présentes dans le couloir de la mort, le temps de voir si le message envoyé aux criminels est bien passé.

 

 

Cependant, il faut noter que la vice-présidente de la Gambie, Isitou Ndjie Saidy, devant qui ces sages ont pris la parole a déjà donné le ton de la réponse par rapport aux chances que cette requête n’aboutissent. Elle a indiqué que le Président Jammeh a juré de faire respecter la Constitution Gambienne envers et contre tout. Position qu’a conforté son chef d’Etat qui a juré, la main sur le coran, qu’il allait personnellement veiller à la l’exécution des condamnés à morts par la justice gambienne à l’image des 9 autres déjà exécutés. Dans son style particulier, il a montré toute sa détermination à aller jusqu’au bout de sa logique. «Bilahi, Walahi, wa talhi, je tuerai les condamnés à mort qui peuplent les prisons gambiennes. Si je ne fais pas ce que je viens de dire, prenez-moi pour un disciple de Bacchus et un consommateur de viande de porc», a tonné celui que la communauté internationale surnomme maintenant le boucher de Banjul.

 

 

Cette vive réaction fait suite à une sortie épique du Président de la République Sénégalaise, Macky Sall. Ce dernier avait demandé que l’ambassadeur de la Gambie soit expulsé du territoire national s’il n e répondait pas, dans les meilleurs délais, à une convocation du Premier Ministre Abdoul Mbaye. Tout en lui donnant les raisons pour lesquelles, son pays a fait fie de toutes les règles de courtoisie diplomatique en exécutant 2 ressortissants sénégalais sans en informer leur pays d’origine.

 

Après cette escalade verbale, reste à savoir si les deux parties vont revenir à de meilleurs sentiments quand on sait le rôle important que joue la Gambie dans la recherche de solution dans la crise Casamançaise. Il ne faut pas oublier que Yahya Jammeh vient de donner son accord à la construction d’un pont reliant les deux rives du fleuve Gambie pour une plus grande fluidité du trafic entre la Casamance et le reste du Sénégal.

 

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