Convoitise autour de la coopérative d’habitat
Si l’ex-usine Bata a été liquidée depuis belle lurette, sa coopérative d’habitat continue de susciter des convoitises. D'anciens travailleurs se crêpent le chignon pour des parcelles qui n'ont pas été distribuées à des ayants-droit.
Ce dimanche, une frange des ex-travailleurs de Bata s’est fait entendre, à l'occasion d’une conférence de presse. Ils se sont constitués en collectif pour revendiquer les parcelles à usage d’habitation qui leur avaient été octroyées par la direction de l'usine en 1986. ''Le 10 Janvier 1986, Bata nous avait donné un dernier complément de parcelles pour la coopérative des ex-travailleurs. C’était en complément d’un lot de 180 parcelles qui existaient déjà'', a renseigné Ousmane Diop, le président du collectif.
Aujourd'hui, d’autres ex-travailleurs revendiquent une partie de ces parcelles, alors que, souligne M. Diop : ''Ces gens qui nous disputent les parcelles ont déjà reçu les leurs sur les 180 terrains déjà distribuées. Je peux attester grâce à un papier de la direction que ces parcelles constituent un complément de la coopérative des castors de Bata''. Le président de la coopérative des ex-travailleurs de Bata renseigne que les membres du collectif avaient accepté d'attendre ''la deuxième tranche''.
Il ajoute également que ceux qui ''n’étaient pas là, à la date du 10 Janvier 1986, au moment où Bata octroyait les terrains, ne peuvent pas accéder à ces terres''. Dans ce lot, figurent, selon Ousmane Diop, ceux qui sont partis avant cette date. D’ailleurs, signale-t-il, ''ces derniers doivent être dédommagés parce qu’ils ne font pas partie de ceux qui doivent bénéficier des parcelles. Ils ont contribué à la lutte qui a abouti à l'octroi des parcelles à la coopérative''.
Quant à Amady Dabo, le président du collectif des héritiers des anciens travailleurs de l’usine Bata, il estime que ''ces terres ont été morcelées et ont été affectées à des individus'' alors qu’elles appartiennent à leurs parents. Il signale en outre que ''les autorités doivent au plus vite se saisir de ce dossier pour arbitrage et que force doit rester à la loi car c’est la loi qui organise les choses. Si nous constatons que les autorités ne font rien, nous saurons que la loi est absente et si elle est absente, c’est la force qui rétablira l’ordre''.
PAPE MOUSSA GUÈYE