Publié le 1 Mar 2023 - 22:04
EXTRÉMISME VIOLENT EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

La vitale prévention 

 

Faire un état des lieux des actions en faveur de la prévention de l’extrémisme violent et réfléchir aux moyens de renforcer cette approche qui vise à adresser les causes de la violence. Tel est l'objet d'un grand rendez-vous ouvert hier jusqu'au 2 mars et initié par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de Suisse et le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) du Sénégal.

 

''La prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et centrale : réalités et perspectives'', est le thème de la rencontre qui réunit, depuis hier et jusqu'au 2 mars, de hauts représentants de gouvernements et d’institutions publiques, des élus nationaux et locaux, des représentants des forces de défense et de sécurité et de la société civile, entre autres. L'objectif est de faire un état des lieux des actions en faveur de la prévention de l’extrémisme violent et de réfléchir aux moyens de renforcer cette approche qui vise à adresser les causes de la violence.

L'initiative est du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), du département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de Suisse et du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) du Sénégal.

Antoine Diouf, du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, a indiqué, hier, qu’il est urgent d’agir, face au basculement de l’épicentre du terrorisme mondial en Afrique de l’Ouest et centrale, où les États les plus touchés peinent à mettre en œuvre des solutions adaptées et durables.

D'après le collaborateur d’Aïssata Tall Sall, les initiatives sous-régionales et régionales sont le plus souvent en proie à des défaillances qui entravent l’efficacité des actions déployées sur le terrain. ''La superposition des structures dédiées à la lutte contre le terrorisme n’est pas forcément gage d’efficacité, en ce qu’elle induit une dispersion du peu de ressources disponibles, en particulier sur le plan financier et matériel'', prévient Antoine Diouf. Il souligne que ce rendez-vous invite justement à s'interroger sur un phénomène dévastateur. ‘Un fléau qui, dit-il, prend souvent appui sur les faiblesses de nos États dans des domaines tels que la gouvernance démocratique, l’inclusion sociale, la lutte contre la pauvreté, l’emploi des jeunes, entre autres''.

En outre, il fait remarquer l’apparition de nouveaux enjeux qui renforcent, à ses yeux, la complexité des défis sécuritaires. ''Il s’agit, notamment, du changement climatique avec ses impacts sur la sécurité alimentaire, mais aussi du développement fulgurant et non maîtrisé des réseaux sociaux devenus une fabrique massive de fake-news'', dit-il.

Dans un tel contexte, ''la prévention de l’extrémisme, plus qu’une option parmi d’autres, devient une nécessité vitale ; une question de survie'', affirme Antoine Diouf, soulignant que ''la solidarité des partenaires internationaux peut se révéler décisive dans les secteurs technologique et financier, notamment, en cohérence, bien entendu, avec les priorités des pays africains dans le domaine de la sécurité''.

En écho à ces propos, le directeur général du Cheds rappelle qu'en guise d’introduction au Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent, soumis à l’Assemblée générale de l’ONU le 24 décembre 2015, en prélude au dixième anniversaire de l’adoption de la Stratégie antiterroriste mondiale, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, soulignait : ''L’extrémisme violent porte gravement atteinte aux buts et principes de l’Organisation des Nations Unies. Il compromet la paix et la sécurité, l’exercice des Droits de l’homme et le développement, et aucun pays, ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.''

En partant de ce constat d’une menace qui étend de plus en plus ses tentacules à l’échelle planétaire, indique le général de brigade Jean Diémé, le secrétaire général de l’ONU enjoignait une mobilisation générale de tous les États membres pour lui opposer des réponses et des solutions idoines. ''Depuis cette date, de multiples initiatives ont été prises par les États de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour évaluer les raisons structurelles et conjoncturelles qui pouvaient constituer un terreau fertile pour l’expansion de l’extrémisme violent (conditions sociales, politiques, économiques, sécuritaires), afin d’y apporter des remèdes inclusifs, sous la forme de l’élaboration et de la mise en œuvre de stratégies de prévention de l’extrémisme violent'', indique le général Diémé.

Ce grand rendez-vous 2023 (''La prévention de l’extrémisme violent (PEV) en Afrique de l’Ouest et centrale : réalités et perspectives'') se tient pour inciter les autorités politiques, les forces de défense et de sécurité, les organisations régionales et internationales, les chercheurs, la société civile, à s’engager résolument dans ce combat.

En effet, il fournira une plateforme régionale pour une analyse approfondie de l’évolution de l’insécurité et la formulation de recommandations en particulier à l’endroit des responsables politiques et des organisations régionales et internationales pour consolider leur engagement en faveur de la prévention de la violence.

BABACAR SY SEYE

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