Le chantier est encore long

Le Sénégal et la Guinée se sont neutralisés (1-1), hier, en amical à Paris. Comme qui dirait une habitude, les Lions, dirigés pour la première fois par Alain Giresse, ont été rejoints au score.
Ce nul (1-1) entre le Sénégal et la Guinée suscitera certainement plusieurs questions. Les Lions sont-ils devenus incapables de battre le Syli, considéré comme souffre-douleur du Sénégal ? Ont-ils baissé de niveau ? Peinent-ils toujours à sortir du cauchemar né de l'humiliante élimination de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2013 par la Côte d'Ivoire ? Michel Dussuyer a-t-il trouvé les clés pour ne plus sombrer devant les Lions ? Etc. Peut-être que tout y est en même temps. Mais le nul regorge de beaucoup d'enseignements.
Sous Amara Traoré, le Sénégal a montré une nette différence de niveau face à la Guinée. En mars 2011, les Lions avaient écrasé (3-0) le Syli au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Quelques mois plus tard, en novembre de la même année et sur la route de la CAN 2012, la bande à Lamine Sané avait encore laminé Pascal Feindouno et ses coéquiers. Hier à Paris, Les Guinéens ont mis fin à cette spirale de défaites devant les Lions dirigés, pour la première fois, par leur nouveau sélectionneur, Alain Giresse. Après avoir concédé très top un but par l'attaquant sénégalais Moussa Sow (6e), le Syli a vite refait son retard grâce à Abdoul Camara (23e).
Une défense à reconstruire
Les Lions ne savent-ils plus défendre ? Toujours est-il que le Sénégal a encaissé un but à chacun de ses six derniers matches, soit dix buts pris. Mais ce qui inquiète, c'est plutôt cette incapacité à tenir un résultat après avoir ouvert le score. En juin dernier, l'équipe dirigée à l'époque par Joseph Koto a laissé filer une victoire, en concédant un but sur penalty à Kampala contre l'Ouganda (1-1 ; 2e journée éliminatoires Mondial 2014). Face à la Côte d'Ivoire à Abidjan (match aller des éliminatoires de la CAN 2013), elle s'était fait rejoindre deux fois avant de sombrer (4-2).
Même s'ils ont eu la force de caractère pour revenir contre le Niger (1-1) en novembre, la bande à Mohamed Diamé a encore renoué, hier, avec ses mauvaises habitudes. Un impair que Giresse devra vite corriger pour construire une équipe capable de se qualifier pour le prochain mondial. Savoir défendre, c'est ce qui a constitué l'une des principales forces de la ''Génération 2002'' qui n'avait pris qu'un seul but en six matches, lors de la CAN au Mali.
ADAMA COLY
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