Publié le 4 Oct 2012 - 09:45
GANDHI JAYANTI - JOURNÉE MONDIALE DE LA NON VIOLENCE

 Férié… pour 1,2 milliard de personnes !

 

Né le 2 octobre 1869 dans la province du Gujarat, Mahatma Gandhi est célébré chaque année en Inde le jour de sa naissance, plus tard décrétée Journée mondiale de la non violence par l’ONU. Les citoyens investissent alors rues et lieux publics pour se détendre à travers le pays. Et c’est particulièrement vrai au parc de Rhaj Ghat, où reposent les cendres du Père de la Nation indienne.

 

 

Hier, 2 octobre 2012, l’Inde célébrait le 143e anniversaire de la naissance de Mohandas Karamchand Gandhi. Cet événement, l’un des 3 seuls jours fériés du pays, est l’occasion pour 1,2 milliard de personnes de profiter, ensemble, des réjouissances qu’offrent leurs villes, particulièrement à Mumbai où un grand festival a lieu chaque année.

 

Dès 10 heures, on sent bien que le Gandhi Jayanti, déclaré Journée mondiale de la non violence par l’Onu, n’est pas un jour comme les autres. Pour célébrer celui qu’on appelle communément ici «le Père de la Nation», les indiens désertent bureaux et commerces pour investir les parcs et autres lieux publics. Les quartiers marchands et autres endroits conventionnels de commerces sont tous vides et silencieux. Seuls les marchés, où les badauds se ravitaillent en grandes quantités de fleurs, bougies, ballons, encens et autres sucreries, sont en activité. Plus tard, ils viendront déposer ces offrandes aux pieds de statues ou des photos à l’effigie du Mahatma (NDLR : l’Homme ou la grande âme, en français).

 

A Delhi, cette commémoration prend une dimension supplémentaire puisque, au Rhaj Ghat Park, reposent les cendres de l’illustre homme. Dès l’entrée, on voit déjà l’immense foule venue se recueillir sur la tombe de Gandhi. Une stèle de marbre surmontée d’une lanterne incandescente en marque l’emplacement qui, en ce 2 octobre carrément saint, est entièrement recouvert de pétales de fleurs roses, blanches et de roses. Chaque pèlerin, les pieds nus, prend le temps de toucher le tombeau du bout des doigts, parfois d’y déposer une gerbe de fleurs, avant de céder la place à son voisin ou suivant immédiat. Les photos souvenir sont autorisés et permettent pour ceux venus de loin d’immortaliser leur passage.

 

Certaines mines sont graves, d’autres souriantes, mais chacun contemple l’héritage de l’homme. «Gandhi était fondamentalement contre le fait de laisser après lui une dynastie. Il était même, comme on peut le lire dans ses mémoires, pour la dissolution du Parti du Congrès, ce dernier ayant déjà rempli les objectifs de sa création dont le départ de la puissance coloniale anglaise et l'indépendance du pays.

 

Il n’aurait pas voulu qu’on le mette sur un piédestal. Son seul désir a été que ces concitoyens, grâce à l’éducation des masses, puissent partager sa foi en la non violence et l’égalité des peuples», raconte Suhas Borker, le Directeur exécutif de la Citizen First Television. Grand fan de Gandhi, qu’il considère comme son Gourou, ce dernier est spécialement de passage à Delhi pour payer ses hommages au grand homme.

 

Toute la journée, la file d’admirateurs va s’étirant, riches et pauvres venant, sans distinction, faire halte devant le monument avant de s’en aller participer aux réjouissances qui, jusque tard dans la nuit, vont faire danser et chanter des dizaines de millions de personnes à travers cet immense pays…

 

 

SOPHIANE BENGELOUN (ENVOYÉE SPÉCIALE À NEW-DELHI, INDE)

 

 

 

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