Publié le 22 Jul 2013 - 14:23
GRÉ À GRÉ AU MINISTÈRE DE L’HYDRAULIQUE

Oumar Guèye veut clore le débat

 

C'est un ministre de l'Hydraulique remonté qui a tenu a démentir les accusations proférées par le coordonnateur du Pds qui a récemment fait état d'un marché de gré à gré de 40 milliards de francs Cfa passé par Oumar Guèye.

 

Le coordonnateur du parti démocratique sénégalais, Oumar Sarr, a récemment accusé l’actuel ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’avoir ordonné un marché de gré à gré de 40 milliards de francs Cfa. Oumar Guèye a répondu ce week-end. ''Le gré à gré, a souligné le ministre, est dans le Code des marchés. Il est prévu, dans ce code, certaines conditions pour faire du gré à gré''. En donnant des exemples précis, Oumar Guèye a souligné : ''L’année dernière, lorsque nous venions d’arriver, nous étions en pleine saison des pluies. Vous savez que pour faire un dossier d’appel d’offres, il faut cinq mois au moins''. Selon le ministre, dans ce contexte d'inondations, ''demander aux sinistrés d’attendre en leur disant 'attendez, souffrez, nous avons cinq mois pour nous préparer à vous soulager. Ce n’est pas sérieux'''. C'est la raison pour laquelle, dira Oumar Guèye, son ministère a opté, avec raison, pour le gré à gré, étant entendu que ''les travaux ont été effectivement exécutés. Ce qui n’est pas le cas des anciens travaux que nous avons trouvés, qui sont toujours en chantier et qui datent de plus de cinq mois''. 

 

Oumar Guèye se paie Oumar Sarr

 

D'un ton railleur, le ministre s'est insurgé contre les allégations du coordonnateur du Pds. ''Je m’étais dit que je n’allais pas répondre. Il (Oumar Sarr) a clairement dit ''gré à gré déguisé''. Je ne sais pas ce que ça signifie. Ou c’est du gré à gré, ou ce n’est pas du gré à gré. Demain on me dira de l’entente directe ou indirecte. Ce n’est pas très sérieux'', a fulminé le ministre de l'Hydraulique, visiblement désireux d'en terminer avec cette polémique. Il a également battu en brèche les allégations selon lesquelles il a reçu 40 milliards pour lutter contre les inondations. ''Non, je n’ai pas reçu 40 milliards, a martelé Oumar Guèye. Cette année, il n’y a pas eu de gré à gré sur les activités gérées par le ministre en charge de la Restructuration''. Tout au plus, il y a eu une pré-sélection d’entreprises qui a été faite sur autorisation de la direction centrale des marchés publics (Dcmp). Le ministre de faire remarquer que son ministère n’a cette année pas de budget pour les inondations. ''Je n’ai aucun budget lié à la gestion des inondations, en dehors de ce que l’Office national de l’assainissement a, c'est-à-dire, un milliard pour curer les canaux etc.''

 

Programme décennal basé sur la cartographie hydrographique des années 1910

 

Le ministre qui présidait la cérémonie de remise de prix au lycée moderne de Rufisque, s'est également prononcé sur les risques d'inondations de cette année.  Il a tenu à rassurer, en soulignant que désormais l’État connaît les causes des inondations. «Les populations sont venues habiter dans des zones non aedificandi. Nous avons présenté devant le président de la République le programme décennal de lutte contre les inondations''. Ce programme, a révélé le ministre de l’Hydraulique, se base sur la cartographie hydrographique des années 1910, pour lutter contre les envahissements des eaux pluviales. Des zones comme ''le Cices et Nord Foire sont inondées, parce qu’il y avait là-bas le ''wayé guédj'' qui était une série de fleuves. Les populations sont venues occuper les lits de ces fleuves qui sont en train de se reconstituer. À Joal, les gens sont venus habiter sur le lit du Mama Guedji. En 1966, on avait déclaré Médina Gounass, zone non aedificandi et pourtant les populations sont venues habiter. Autant de choses qui font dire au ministre que l'État va faire en sorte que les populations qui sont dans des zones où il sera impossible de régler le problème des inondations, soient déplacées vers de meilleures zones. Dans ce sens, 2000 logements sont en train d'être construits à Tivaouane Peulh et Niague.

Section: 
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE TQ 2024 : Hausse remarquable des investissements en 2024 
RAPPORT D'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Un net repli des investissements
REGLEMENTATION DU SECTEUR DE L'ELECTRICITE : Le Sénégal, 1er en Afrique
PRIX À LA CONSOMMATION - PREMIER TRIMESTRE 2025 : Une baisse de 0,4 % notée
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question