La Dpee pointe du doigt le mauvais hivernage 2014
Les hausses notées sur le prix de la viande au cours du second trimestre de l’année 2015 peuvent s’expliquer par deux phénomènes : la période de pré-soudure et l’insuffisance de pâturage à cause du mauvais hivernage 2014, selon la direction de la prévision et des études économiques.
La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans sa note de conjoncture trimestrielle, donne une explication de la hausse notée sur le prix de la viande. Selon la Dpee, les prix de la viande de bœuf et des petits ruminants ont connu une progression de 2,7% et de 2,8% au deuxième trimestre de l’année 2015. Cette situation, d’après les services de Pierre Ndiaye, ‘’est imputable aux replis respectifs de 3,1% et 11,4% des productions contrôlées de viande bovine et de petits ruminants, à cause de la période de pré-soudure’’. A cela s’ajoute, d’après toujours la même source, ‘’l’insuffisance de pâturage faisant suite au mauvais hivernage 2014’’. Ce qui a entraîné ‘’l’abattage d’espèces de faible poids qui ne supportent pas la transhumance’’.
Cependant, la Dpee note que l’activité de l’élevage s’est améliorée au premier semestre de l’année 2015. Cela grâce aux ‘’augmentations enregistrées dans les abattages de bovins (+6,5%) et d’ovins (+6,1%). ‘’Cette performance est notamment attribuable à la lutte contre les abattages clandestins qui a favorisé une plus grande fréquentation des abattages formels’’, explique la Dpee dans sa note de conjoncture du 2ème trimestre 2015.
Dans le secteur secondaire, le bulletin de la Direction de la prévision et des études économiques dénote que l’activité a ‘’fléchi’’de -0,8% au second trimestre de l’année 2015. Un petit recul qui, selon le bulletin, s’explique par les ‘’contractions de l’activité notées dans l’égrenage de coton et la fabrication de textile (-100%)’’, par la production de sucre -33,3% ou le travail de grain (-9,6%).
Dans les industries extractives, ‘’la situation est moins reluisante’’, poursuit le document, surtout si on la compare à celle de l’année 2014. Des replis de 8,6% et de 14,8% ont été enregistrés respectivement au deuxième trimestre et en cumul au premier semestre. La même source tente d’expliquer cette ‘’baisse’’ par les ‘’contractions relevées dans les productions d’or brut et d’attapulgite, en phase avec, respectivement, la baisse du cours mondial de l’or’’.
5% de croissance dans l’énergie
Quant au sous-secteur de l’énergie, il ‘’renoue avec la croissance’’ avec 5 points au deuxième trimestre. Un ‘’bon résultat’’ favorisé fortement, selon le même document, par ‘’les ventes d’électricité qui se sont accrues de 6,0%, s’établissant à 633 036,7 Mwh au deuxième trimestre 2015’’. La production d’eau potable, elle aussi, est améliorée avec une légère production de 1,0%’’.
Si le sous-secteur de l’énergie a connu une ‘’progression’’, tel n’est pas le cas pour le raffinage. D’après la note de conjoncture de la Dpee, ce sous-secteur a même suivi le sens inverse avec une baisse de -5,1% au deuxième trimestre 2015.
Toujours dans le secteur secondaire, la production de ciment a progressé de 7,1%. Cette forte progression est ‘’attribuable’’, selon le document de la Dpee, a ‘’une forte évolution de la demande extérieure’’ avec des exportations qui ont crû de 29,6%. Cela grâce à une augmentation des ventes en destination du Mali voisin et de la Côte d’Ivoire. La demande locale de ciment a ‘’fortement augmenté’’, poursuit le texte. Cela est favorisée par les ‘’travaux de l’Etat et les projets immobiliers des particuliers’’.
ALIOU NGAMBY NDIAYE