6 milliards F CFA investis pour mettre fin aux ruptures en oxygène
L’hôpital Principal de Dakar a réceptionné, hier, une centrale à oxygène. Cette dernière répond à toutes les normes requises pour la production, le stockage et la distribution d’oxygène. Un apport devant lutter contre les ruptures fréquentes en oxygène, entraînant un taux élevé de mortalité.
La somme de 6 milliards de F CFA a été investie, pour alimenter en oxygène une vingtaine d’hôpitaux au niveau national. L’hôpital Principal de Dakar a réceptionné, hier, un container d’oxygène permettant de répondre aux attentes des grands hôpitaux. Notamment, pour suppléer et palier les dysfonctionnements. Cette centrale ‘’devra être utilisée pour le traitement des patients et surtout dans les cas les plus sensibles, comme la réanimation, les interventions en bloc opératoire, les urgences, la maternité, la pédiatrie, la néonatologie et les évacuations sanitaires’’, a expliqué le médecin chef de l’hôpital principal, Boubacar Wade.
L’investissement entre dans le cadre du contrat de maintenance entre l’hôpital Principal de Dakar et Carrefour médical qui est le fournisseur. Selon la représentante du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Ndiaye Diouf, la dépense en oxygène qui occupait le deuxième poste budgétaire, après les salaires, vient d’être atténuée. ‘’L’oxygène est un médicament pour l’hôpital et nous avons vécu des temps durs et aujourd’hui, une vingtaine d’hôpitaux disposent de centrales à oxygène, à travers le pays. Tous les hôpitaux régionaux, nationaux disposent de ces centrales d’oxygène’’.
‘’La centrale participe à la lutte contre la mortalité’’
‘’En 2007, on a eu à vivre des moments difficiles avec l’oxygène, puisque nous avions une facture annuelle de 500 millions de F CFA à payer, pour nous approvisionner en oxygène. C’était extrêmement difficile. Il arrivait que le fournisseur nous donne la moitié de ce que nous demandions. C’était une véritable gymnastique pour opérer les malades, assurer leur survie en réanimation’’, a souligné le médecin général de brigade Boubacar Wade. Qui a signalé que des dysfonctionnements ont été notés, malgré une autonomie en 2008 qui consistait à ne pas payer les factures en oxygène. Mais, dit-il, ce contrat de maintenance avec Carrefour médical leur a permis de substituer et de remettre les pièces à neuf. Se réjouissant de ce container, M. Wade a soutenu que le service est assuré 24 h/ 24 avec un secours en cas de panne technique. Le directeur de service après vente, Samba Ka, a noté que la centrale dispose d’un système de sécurité interdisant l’envoi dans le réseau d’oxygène dont la pureté est inferieure à 93%.
AIDA DIENE