Fatima, la fille du prophète offerte comme modèle aux Sénégalaises
La communauté chiite du Sénégal a célébré hier la journée de la femme musulmane. Une journée consacrant la naissance de Fatima Zahra, fille du Prophète Mouhamed (PSL), proposée comme modèle face à la déperdition.
La journée de la femme musulmane marque la venue au monde de Fatima Zahra, née le 20 Jumada thani de l'an 1429 de l'Hégire, soit le 1er mai du calendrier grégorien. Elle a été célébrée hier, (il s'agit d'un petit décalage car la journée devait être célébrée mercredi dernier), à l'Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) par l'Institut Mozdahir international.
A travers cette célébration, la communauté chiite du Sénégal veut proposer la fille du prophète Fatima Zahra comme modèle face à la déperdition notée dans notre société. Car, de l'avis de Mourtala Gaye, un des initiateurs de la journée, ''si les femmes musulmanes, particulièrement celles du Sénégal, sont dans la déperdition, c'est parce qu'elles manquent de repère''. '' En proposant la fille du prophète comme modèle de référence, nous voulons permettre à la femme de se repositionner'', a renchéri Alioune Badiane, chargé de la formation à l'Institut Mozdahir.
Aussi plaide-t-il pour une meilleure vulgarisation de cette journée afin qu'elle fasse tâche d'huile comme la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars dans le monde entier. Dans la mesure où, renseigne Héléna Saïd, représentante de l'Institut en Guinée Bissau, ''Fatima est la première femme à revendiquer les droits humains''. A cet effet, le document publié par les organisateurs de la manifestation indique qu'après la disparition de son père, la fille du prophète avait organisé une marche pour protester contre le fait que les gens refusaient de lui donner son héritage.
Cette 10e célébration a été marquée par des exposés, des chants et poèmes dédiés à la fille préférée du prophète. Le directeur du centre culturel iranien de Dakar ainsi que celui du Koweit, le Chef du département de langues persanes à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et Ousmane Samb, chef religieux à Ziguinchor, étaient présents à cette manifestation. Un événement durant lequel il ne fallait pas prononcer les prénoms des femmes sans le nom de famille au risque de voir toutes les femmes à vos pieds. Car, presque toutes se nomment Fatima, Fatou, Bintou... des noms signifiant la même chose.
FATOU SY
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