''On n’a pas été dirigés sur nos qualités, mais sur nos défauts''
Le sous-développement du Sénégal est moins lié à ses ressources naturelles limitées qu’à ses dirigeants, c’est la conviction de Lamine Diack, président de International association of athletics fédérations(IAAF).
Parrain de la cohorte 17 (promotion 17) de Lead Africa fellowship program(LAFP), Lamine Diack a estimé ce samedi que les Sénégalais ont en eux ''des potentiels énormes et une volonté de se dépasser''. Mais, poursuit le patron de l'athlétisme mondial, ils sont freinés dans leur élan par les dirigeants. Devant les jeunes leaders sénégalais et gambiens, Lamine Diack dira ''qu'on n’a pas été dirigés sur nos qualités, mais sur nos défauts''.
Au cours d’une cérémonie organisée par Endagraf, le président de l'IAAF a partagé sa riche carrière politique et sportive, non sans exhorter les candidats de la cohorte 17 à croire en des valeurs essentielles telles que ''le travail, la solidarité et la camaraderie'' pour persévérer dans leurs domaines respectifs. C’est la seule manière de développer l’Afrique, dira la sociologique Fatou Sow Sarr. La directrice du laboratoire genre à l’Ifan et présidente du Conseil d’administration de Endagraf pense que l’Afrique souffre d'un ''manque de leadership'' qui puisse transformer sa situation, en dépit des immenses ressources naturelles dont regorge le continent. C’est avec un pincement au cœur qu’elle voit l’Allemagne se lancer dans un projet d’énergie solaire au Sahara, pensant que ''l’Afrique vit encore au Moyen-âge''.
DAOUDA GBAYA