Publié le 1 Jul 2020 - 15:34

Le Président Macky Sall, la boussole de la raison

 

Á peine le message du Président de la République terminé, les clercs de la pensée furieuse et une meute électronique ont pris d’assaut les médias et les réseaux sociaux pour crier à l’échec et à la démission face à la lutte contre la COVID-19.

Or, que dit donc avec précision et responsabilité le Président Macky Sall ? Qu’à la date du 23 mars dernier où il proclamait l’état d’urgence, à l’échelle mondiale, «plus de 340 000 personnes (étaient) affectées par la pandémie COVID-19, dont plus de 15 000 décédées», alors que le Sénégal «en était à un total de 79 malades, 8 guéris, zéro décès et 71 patients sous traitement».

«A la date d’aujourd’hui, indique-t-il, la maladie a atteint plus de 10 100 000 personnes à travers le monde et causé plus de 502 000 décès ». A la même date, «notre pays totalise 6698 personnes testées positives, dont 4341 guéries, 108 décédées et 2248 actuellement sous traitement et un malade évacué…). Donc, ces chiffres rapportés à la situation de la pandémie dans le monde, en dépit de l’augmentation du nombre de cas positifs au Sénégal, illustrent que «notre système de santé continue de montrer ses capacités de résilience et d’adaptation dans l’accueil et le traitement des malades». Loin donc d’un échec et autre hécatombe annoncée !

 Le Président Macky Sall fournit bien les preuves de nos performances : plus de 78 338 tests réalisés, 24 824 contacts suivis, un taux de létalité de 1,5%, contre une moyenne africaine de 2,5% et de 5,2% au niveau mondial. Et qui plus est, «le Sénégal affiche un taux de guérison de 64,8%, contre une moyenne africaine de 48% et mondiale de 50%».

On a alors l’estomac bien accroché en lisant et en oyant les conclusions sentencieuses de quelques oracles politiques et économistes, -souvent les mêmes d’ailleurs-, qui décrètent l’échec ou la démission face à la gestion de la pandémie au Sénégal. Comme si, en la matière, en pointant l’index accusateur vers l’Etat, on ne devrait pas retourner le pouce responsable vers soi-même ; cela pour ne pas se dédouaner d’une responsabilité collective et individuelle. D’où la nécessité rappelée fort à propos par le Président Macky Sall de respecter les mesures-barrières et de bannir la stigmatisation.

Puis, les réalités de la pandémie de la COVID-19 à travers le monde attestent que le Sénégal est loin de porter le bonnet d’âne. Peut-être que les catastrophistes attendaient face à ce virus sournois, invisible, imprévisible et jusque-là invincible, un roi Midas, capable de transformer cette Corona…en couronne inoffensive. Une couronne d’or sur les têtes et non dans les poumons !

C’est bien dommage que face aux exigences de la lutte contre une pandémie qui mérite une union sacrée en tant que contradiction principale du moment -ce que du reste, une bonne partie de la classe politique a compris-, que certains activistes politiciens et la société dite civile valident la formule de Chateaubriand dans ses « Mémoires d’outre-tombe » : « Pour faire de la politique, il n’est pas besoin de qualités, il faut en perdre» ;

Qui ne se souvient pas du brouillis de braillements sur la prétendue insignifiance du taux de croissance atteint depuis l’arrivée du Président Macky Sall sur le vécu des Sénégalais ? Si le taux de croissance régulier de 6% n’avait pas été enregistré auparavant par le Sénégal, aujourd’hui l’imprévisible arrivée de la pandémie COVID-19 aurait engendré une catastrophe d’une ampleur sociale et économique inouïe.   

Certes, comme le souligne le Président de la République, cette crise sanitaire majeure « affecte durement l’économie nationale, si bien que selon les dernières évaluations, « notre taux de croissance économique passerait de 6,8% à 1,1%, voire moins ». «Plusieurs secteurs de l’économie comme les transports aériens, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la culture et les loisirs, l’artisanat et le commerce de produits agricoles, sont à l’arrêt, ou au ralenti», reconnaît-il. Un constat unanime.

Toutefois, les mesures économiques et sociales mises en place pour organiser la riposte montrent et démontrent à l’envi la robustesse sur laquelle était adossée l’économie sénégalaise depuis 2012. Elles se traduisent par la possibilité de la mise en place du «Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la pandémie COVID-19, FORCE-COVID-19, doté de 1000 milliards de FCFA, pour financer le Programme de Résilience Economique et Sociale».

LE PRESIDENT, EN TOUTE RESPONSABILITE

C’est la solidité de l’économie qui a permis l’exécution en cours d’un programme de renforcement du système de santé avec en prime l’annonce d’un recrutement de 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, de soutien aux ménages à travers la prise en charge de factures d’eau et d’électricité, à la diaspora, aux entreprises et aux salariés.

Sans compter le programme de l’aide alimentaire en cours et tous les financements mobilisés pour plusieurs secteurs vitaux dans le cadre du Programme de résilience économique. Voilà la vérité. Voilà les faits qui crèvent les yeux, même les plus obstrués par l’adversité aveugle et aveuglante.

 Avec la désinformation aux allures rageuses et autres hoquets râleurs sur tout ce qui bouge par les partisans de l’immobilisme inhibant et destructeur de toute perspective salvatrice, les Sénégalais seraient avisés de ne prendre pour « agents contents» de troubles sociaux, tous ces experts du catastrophisme qui prennent d’assaut les médias et qui habitent la planète numérique.

Pour le reste, les Sénégalais, comme d’ailleurs tous les autres peuples à travers le monde où le «déconfinement» dicte de plus en plus sa logique, font face à des questions quotidiennes existentielles. Surtout ceux qui évoluent et vivent dans l’économie de l’informel. C’est donc en toute responsabilité que le Président de la République Macky Sall a décidé de ne pas laisser mijoter l’état d’urgence et le couvre-feu comme une soupe aux choux près de l’âtre… du confinement. Aussi, a-t-il pris la seule décision possible, nécessaire et efficace, au lieu de la pâte molle et mortelle du statu-quo et de la fuite de responsabilité. 

Même en Chine que l’on croyait sortie de l’auberge du coronavirus, le petit monstre vient d’effectuer un retour avec de nouvelles vagues de contamination, au moment où l’OMS avertit que la pandémie est loin de finir et dénombre plus de 500 000 morts dans le monde et environ 10 millions de cas recensés.

Pour tout dire, le Président Macky Sall a fait bon usage de la boussole de la raison, cette boussole de la raison si nécessaire pour s’orienter en période de crise. Elle seule constitue pour le moment le vaccin efficace en lieu et place de la peur, de l’indifférence et de l’insouciance qui sont encore être plus contagieuses que le virus.

D’ailleurs, le faisant, le Président Macky Sall s’inscrit dans une logique en réflexion chez des sommités mondiales ayant pris la pleine mesure de la situation durant et après la pandémie COVID-19.

C’est toute la problématique abordée récemment dans «Philosophie magazine» (n°138, avril 2020. Page 15) sous le titre évocateur : «Combien vaut la vie humaine par temps de pandémie). «L’une des questions éthiques centrales que les Etats vont avoir à affronter face à l’épidémie de coronavirus : celle de la balance entre le souci de la santé et le souci de l’économie», lit-on dans ce magazine dans lequel la réflexion porte, entre autres, sur les mesures de confinement et leurs inéluctables conséquences sur la vie économique, y compris le ralentissement des investissements sur la santé. Et de conclure : «Qu’on accepte ou non de rentrer dans ces calculs, l’épidémie impose de trouver un équilibre entre la morale «déontologique» du secours et l’éthique «utilitariste» des conséquences». 

PAR SORO DIOP

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