La banque islamique de développement octroie 6 milliards
La Banque Islamique de Développement octroie au Sénégal 10 millions de dollars, soit 6 milliards, dans sa lutte contre le paludisme. Cette aide entre dans le cadre de la mobilisation de ressources pour éliminer cette maladie.
Le Sénégal veut accroître autant que possible les ressources allouées à la lutte contre le paludisme. ‘’Le paludisme est non seulement responsable de morbidité, mais également de décès. Il a aussi un impact sur l’économie. Il est de notre devoir d’intensifier cette lutte. Cette lutte a un programme qui va atteindre 60 millions’’, a annoncé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Professeur Awa Marie Coll Seck qui présidait samedi la cérémonie de la journée mondiale de lutte contre cette pandémie. Une rencontre organisée par la Banque Islamique de Développement en collaboration avec l'Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) et le Partenariat pour Faire Reculer le Paludisme (FBR).
Le ministre a révélé que la Banque Islamique de Développement va appuyer le pays sur un programme de 10 millions de dollars (soit 6 milliards). ‘’J’ai été invitée par la Banque Islamique de Développement(BID) à Djeddah pour partager les résultats très satisfaisants de notre pays, dans la lutte contre le Paludisme et la couverture universelle de moustiquaires imprégnées prévue en 2016. La Banque a décidé de nous appuyer dans un programme par cette somme’’, a-t-elle expliqué.
A la suite du ministre, la représentante de l’organisation mondiale de la santé, Docteur Alima Jeanne Diarra Nama a insisté sur la nécessité d’accroître les ressources pour éliminer la maladie, prévenir et contrôler l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action et l’aspersion intra-domiciliaire. En prenant exemple sur le thème de cette année : ‘’investir dans l’avenir, vaincre le paludisme’’, elle a ajouté qu’il urge d’accentuer le dépistage et de miser sur un traitement de qualité ainsi que de diagnostiquer la maladie dans les régions les plus touchées.
Aujourd’hui, si en croit les statistiques, le paludisme a diminué de 34%, soit une reculade de 54% du taux de morbidité. Cependant, les acteurs restent convaincus que certains pays ne sont pas en bonne voie pour atteindre l’objectif de 75% de la mortalité et de la morbidité. Ils regrettent le fait que 33% des foyers ne disposent pas de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action. ‘’Seulement 22% des foyers disposent de moustiquaires et doivent les partager pour toute la famille. L’objectif reste la maintenance du taux de prévalence de 90%, d’ici 2025. Je lance un appel pour que les ressources disponibles soient orientées vers les pays les plus touchés’’, a lancé Alima Jeanne Diarra Nama.
VIVIANE DIATTA