''Je n’ai encore rien montré dans l’arène''
La maison de Gouye-Gui à Guédiawaye ne désemplit pas en ce vendredi. Après sa victoire sur Ness de Lansar, les rumeurs annonçaient le lutteur à Thiénaba (son village natal, dans la région de Thiès). Il a fallu attendre qu'un de ses proches l'appelle au téléphone pour le localiser et décrocher cet entretien.
Vous devrez être heureux de battre Ness, un lutteur redoutable ?
Je rends d'abord grâce au bon Dieu qui m'a permis de gagner ce combat. Je remercie aussi mes parents, mes amis et mon staff qui m’ont beaucoup assisté durant ma préparation. C’est toujours bien de gagner un combat, les gens sont contents de moi. C’est tout ce que je voulais mais ça s’arrête là. Je n’ai pas encore battu les lutteurs que je vise.
Qui sont-ils ?
Je vous le dirai au moment opportun. Cette victoire est bonne pour le moral, mais je vais continuer à travailler pour atteindre le sommet. C’est tout ce qui m’intéresse. Il me faut du lourd et rien d’autre.
''J'ai dépassé Zoss de très Loin. Je vise plus haut que lui, je ne badine pas''
Vous avez dit, après votre victoire, que le lutteur que vous vouliez affronter était au stade le jour du combat, et il n'y avait que Zoss, Gris Bordeaux et Papa Sow. Lequel d'entre eux visez-vous ?
Je n’ai pas cité de nom ce jour-là et je n'en citerai pas aujourd'hui. Si les gens l’interprètent autrement, ce n’est pas mon problème. Je ne fais pas de fixation sur un lutteur. Je suis à l’écoute de mon staff. S’il me donne le feu vert pour lutter contre un tel, je le ferai sans hésiter. Quant à Zoss, c'est vrai qu'il m’a battu, mais je l'ai dépassé de très loin. Je vise plus haut que lui, je ne badine pas. Personne ne peut plus me refuser. J’ai fait mes preuves et je dois affronter ceux d'en haut. S’ils n’ont pas peur, ils doivent m’affronter.
Zoss dit qu'il vous a lui-même dépassé. Quelle est votre réaction?
Je n’ai pas le temps de polémiquer. Je ne suis pas son égal, le débat est clos. Je suis jeune et je crois en mes qualités. Je n’ai encore rien prouvé dans l’arène.
Revenant sur le film du combat, dites comment vous avez battu Ness.
On a montré de la lutte pure et de la bagarre. Je suis conscient de mes qualités. Et J’ai travaillé pour être à ce stade. On s’est bagarré au coup de sifflet de l’arbitre. Il a déclenché une prise que j’ai déjouée avant qu’on se retrouve tous les deux au sol. Par la suite, il a amorcé une charge que j’ai déjouée en lui imposant tout mon poids pour le battre. Et pourtant, je n'étais pas le favori, j'en étais conscient, mais j'ai gagné à force de persévérance.
Pourtant beaucoup disent que vous êtes techniquement limité ?
Ils ne me connaissent pas. Je rends grâce à Dieu. Ils peuvent toujours le dire, je leur répondrai par des actes. Je voulais soulever Ness (faire du « simpi »). Mais comme cela n’a pas marché, j’ai trouvé autre chose. Un lutteur doit être fort dans tous les domaines. J’ai fait mes preuves. Donc je ne fait pas attention à ce qui se dit de part et d'autre. J’aurais préféré mourir plutôt que de rentrer avec une défaite. J’ai cravaché très fort dans ce combat. Et lorsque je me suis déshabillé, les gens ont compris que j’ai bien travaillé. Comme j'ai l'habitude de le dire, seul le travail paie. Ness est un grand champion, il mérite du respect. Et je savais que si je le battais, je pouvais viser ceux qui sont en haut de l'échelle. Et maintenant, je veux du lourd. Ce sont mes potentiels adversaires.
Khady FAYE