Publié le 12 Feb 2013 - 01:15
MIGRATIONS, LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES ET DES BIENS...

La coopération entre le Maroc et le Sénégal citée en exemple

 

La coopération entre le Maroc, un pays du Maghreb et le Sénégal pays d’Afrique subsaharienne, est citée comme un exemple de réussite. Les deux pays sont liés depuis les indépendances par une convention.

 

Le Sénégal et le Maroc, deux pays liés par une «solidarité» et une «fraternité» qui datent de l’époque coloniale. Pour renforcer cette union, apporter une contribution féconde à cette relation, le Forum social sénégalais (FSS) et le Conseil national des Marocains au Sénégal (CNMS) ont organisé, samedi, une «rencontre citoyenne» pour jeter les bases du renforcement des relations entre les deux peuples. Le thème de la rencontre était ‘’La migration, la libre circulation des personnes et des biens entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb arabe : l’exemple sénégalo-marocain.

 

Pour le président du CNMS, Farssi Sidi Mohamed, les gouvernements du Sénégal et du Maroc sont liés par une convention qui date de 1964. Celle-ci garantit le traitement national aux entreprises marocaines installées au Sénégal et vice-versa. ‘’Les relations sénégalo-marocaines ont fait fleurir des projets extraordinaires. Dans cette relation, chacun des deux pays a laissé quelque part une grande partie de sa souveraineté. A travers cette relation, les professions libérales sont ouvertes aux Marocains au Sénégal et aux Sénégalais au Maroc’’, explique l’ancien ambassadeur du Maroc au Sénégal, Ennahdi El Idrissi. Aujourd'hui, le renforcement de cette coopération est plus que nécessaire, selon la vice-présidente du CNMS, Fatima Guenoun. Pour arriver à cette finalité, il faut, poursuit-elle, ‘’aboutir à un traitement réel de la question migratoire’’ et investir davantage dans le capital humain.

 

Au-delà des conventions signées de part et d’autre entre les gouvernements, les relations entre les deux pays ont un «caractère sacré», note Mignane Diouf du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (CONGAD). Elles trouvent leurs origines dans la Tijania qui est la base de l’islam au Sénégal et dans toute l’Afrique. Ces liens cultuels sont même la base des relations commerciales qui existent entre les deux pays, et qui datent de la période coloniale. Selon l’historienne Laurence Marfaing, Fès, le siège de la confrérie tijania, a joué un rôle primordial dans les relations entre les deux peuples. Les commerçantes sénégalaises quittaient Dakar pour s'y rendre en quête de marchandises.

 

Pour «magnifier» les liens entre Dakar et Rabat, des ressortissants marocains à Dakar ont témoigné en faveur de la teranga sénégalaise. Comme le Dr. Ilham, qui a débarqué au Sénégal à l’âge de 18 ans pour intégrer la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop, accueillie dans une famille sénégalaise durant tout son cursus universitaire. Aujourd’hui, elle est gynécologue et réside dans la capitale sénégalaise avec son mari, dans la peau d'une Sénégalaise et d'une Marocaine à la fois.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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