Moustapha Naham en résidence artistique à Paris
Artiste à la musique très soft et très colorée acoustique, Moustapha Naham est le gagnant du prix ''Visa création Afrique''. Ce qui lui permet de bénéficier d'une résidence artistique à Paris pendant 3 mois.
Lauréat du prix ''Visa création Afrique'', initié par les instituts français du continent, le chanteur Moustapha Naham devait, dans ce cadre, entré depuis hier en résidence artistique à la Cité des arts de Paris en France. Il y passera trois mois (2 septembre - 2 décembre), a confié l'intéressé à EnQuête.
Après le chanteur Naby, l'auteur de ''Guidélam'' est le deuxième sénégalais à remporter ce prix presque identique à celui de Découverte Rfi-France 24. A l'instar de Naby ou encore la chanteuse nigériane Asha, elle aussi lauréate de ce concours, Moustapha souhaite que sa carrière décolle pour toujours avec cette distinction. ''Cela peut être une voie pour une carrière bien tracée'', pense-t-il. Il n'a pas tout à fait tort au regard du parcours des précédents lauréats suscités. Mais aussi au regard du programme proposé au gagnant.
Au cours de la résidence, le lauréat pourra échanger avec des artistes plus expérimentés. Il se frottera à d'autres styles et genres musicaux. Et Moustapha Naham compte au cours de cette résidence artistique présenter son premier album ''Guidélam''. ''En résidence, on prépare un album ou on y présente un ; moi je vais présenter Guidélam ainsi que mes projets'', dit-il. Il aura l’opportunité également de se produire sur de grandes scènes. ''Je vais être encadré par des musiciens expérimentés et je vais me produire sur des plateaux de haut niveau'', renseigne Moustapha Naham. Ce sera aussi une occasion de nouer des contacts avec des tourneurs et des producteurs. En outre, une tournée sous-régionale et nationale l'attend à son retour au Sénégal dans les principales alliances et instituts culturel français du pays, de la Gambie et de la Guinée.
L'artiste qui peut ainsi espérer une incursion dans la cour des grands, ne s'y attendait pourtant pas. ''C'est le label avec lequel je travaille qui a déposé mon dossier pour ce concours. Pour moi, la musique n'était qu'un passe-temps'', dit-il.
Administratif de son état, Moustapha Naham sert à l'université de Bambey. Il alliait jusque-là bien son travail et sa passion pour la musique. Aujourd'hui, s'il a l'impression que ''la passion l'emporte sur la raison'', le musicien ne pense pas renoncer à sa profession. ''Je vais essayer de continuer à allier les deux. Si j'arrive à un moment où cela deviendrait impossible, je demanderais une disponibilité pour un temps avant de revenir'', souffle-t-il.