Publié le 28 Oct 2012 - 10:00
PARCOURS

Obama, l'homme qui entra dans l'Histoire

 

Né de l'union d'une Blanche du Kansas et d'un Noir du Kénya, Barack Obama devint en 2008 le premier président de l'histoire des Etats-Unis originaire d'Afrique.

 

 

Il a maintenant la possibilité de réaliser un nouvel exploit historique. En effet, s'il parvient à se faire réélire il deviendrait le premier locataire de la Maison à réussir un tel coup face à un taux de chômage de plus de 7,2%.

 

Défi électoral

 

Le défi électoral historique qui s'offre à Barack Obama réflète la crise économique historique qui a marqué le premier mandat du 44ème président des Etats-Unis. Porté à la Maison Blanche en 2008 par la soif de changement du peuple américain après les huit années de la présidence de George Bush, le jeune président a dû gérer le très lourd héritage de son prédécesseur :

 

Les deux guerres les plus longues que les Etats-Unis aient jamais connues. La récession la plus grave depuis la Grande Dépression de 1929. Un chômage de près de 8%. 36 millions de pauvres. 47 millions d'Américains dépourvus d'assurance-maladie. Un endettement national de près de dix mille milliards de dollars. Barack Obama a mis fin à l'une des guerres, celle en Irak. Il a ordonné l'opération-commando qui a tué Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaida. Il a engagé un plan de relance économique. Il a fait passer au Congrès une reforme de santé qui élargit la couverture médicale des Américains. Il a aussi fait adopter par le Congrès une reforme du système bancaire.

 

Déception

 

Le président s'est vite aliéné la majorité de l'opinion publique américaine. Arrivé à la Maison Blanche avec une cote de popularité de 69 %, il a passé la majeure partie de son mandat en dessous de la barre des 50%. C'est qu'il a deçu beaucoup de supporters et galvanisé son opposition. Barack Obama a deçu sur son aile gauche en envoyant 30.000 hommes en renfort en Afghanistan, en ne fermant pas la prison de Guantanamo, et en multipliant le recours aux drones au Pakistan, au Yemen, en Somalie et ailleurs.

 

Sa reforme de santé a irrité tant à droite qu'à gauche. A gauche, il lui est reproché de ne pas créer un système universel et public. A droite, il lui est reproché de socialiser l'accès aux soins médicaux. Lors des légistatives 2010, ce mécontentement fait perdre au président Obama sa majorité à la Chambre des députés. Cette defaite electorale, les critiques virulentes des Republicains et la persistance de la crise economique et sociale se conjuguent pour obliger le locataire de la Maison Blanche a revoir son programme a la baisse.

Fatigue

 

Le jeune president apparait alors souvent fatigue, voire deprime. Ses tempes grisonnent. Ses allies democrates du Congres se plaignent qu'il est distant. Des elus noirs l'accusent d'oublier les pauvres. En avril 2011, Barack Obama surprend en annoncant très tôt qu'il brigue un second mandat. Depuis, l'homme qui semblait démobilisé en tant que président s'est ranimé en tant que candidat.

 

Barack Obama pose le scrutin présidentiel du 6 novembre comme un choix de société. Il dit proposer un « chemin » vers une société américaine plus égalitaire et plus inclusive, contre la philosophie du chacun pour soi et du répli sur soi qui, selon lui, caractérise Mitt Romney. Surtout, Barack Obama fait valoir aux deçus de sa présidence que quatre ans ne suffisent pas à apporter le changement. "Si vous vous détournez maintenant, le changement n'arrivera pas », lance le président sortant à ses compatriotes.

 

BBC Afrique

 

 

 

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