Le journaliste Pape Alé Niang passe sa première nuit en prison
Arrêté depuis dimanche, le journaliste Pape Alé passe sa première nuit en prison. Après son retour de parquet, il a finalement été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction qui a suivi le réquisitoire du parquet. Les avocats du journaliste annoncent néanmoins qu’ils vont tout faire pour qu’il puisse être entendu dans les plus brefs délais. Ils n’excluent pas d’introduire une requête pour qu’il obtienne une liberté provisoire.
Pape Alé Niang a passé, hier, sa première nuit à la citadelle du silence. L’administrateur de Dakartime a été placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet qui a suivi le réquisitoire du parquet. Selon l’un de ses avocats, en l’occurrence Me Cheikh Kouressy Ba, il est inculpé des chefs de divulgation d'informations non rendues publiques par l'autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires, de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Les tels faits sont visés par les articles 64, 370, 430 et 255 du Code pénal.
Pour sa part, Me Moussa Sarr renseigne que ses confrères et lui sont en train de s’organiser pour que leur client soit entendu le plus rapidement possible, pour qu’ils puissent dérouler leur stratégie de défense qui tend à le faire sortir au plus vite. ‘’Qu’il obtienne une liberté provisoire en attendant de poursuivre le combat jusqu’à l’obtention d’un non-lieu. Parce que nous estimons que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas avérés et ça, c’est incontestable. Il a été arrêté, poursuivi pour une prétendue diffusion d’un message radio de la police et des sapeurs-pompiers. Alors que ces messages étaient sur la place publique avant que Pape Alé Niang n’en parle’’, déclare Me Sarr.
La robe noire ajoute : ‘’Sa place n’est pas en prison. Il faut que l’État du Sénégal prenne ses responsabilités. Il faut qu’il arrête ces violations de la liberté de la presse. Parce que sans liberté de presse, il n’y a pas de démocratie. La prison n’est pas une réponse à des problèmes politiques. Les problèmes politiques se règlent par des débats politiques. Il faut qu’on arrête d’instrumentaliser la justice pour régler des comptes.’’
MAGUETTE NDAO