L’enseignement supérieur privé dans les rangs
Dans son plan de stratégie et de développement, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) a décidé de s’ouvrir davantage à l’enseignement supérieur privé. Un acte hautement salué par les acteurs.
Il était temps. Un ouf de soulagement poussé hier par la troupe d’établissements supérieurs du privé venus assister à la présentation du plan stratégique et de développement du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES). Un plan qui s’étale sur 5 ans et entend intégrer les établissements du privé. Paraphrasant le ministre de l’Enseignement supérieur qui a soutenu qu’à travers cet acte, ‘’le Cames instaure un établissement d’égale dignité entre le public et le privé’’, Ahmadou Diaw a dit que c’est un ‘’honneur’’ pour le système éducatif sénégalais. Le président de la Conférence des grandes écoles du Sénégal a ajouté que les gens du privé se sont toujours battus pour une reconnaissance de leurs enseignements par le Cames. Des écoles privées qui, de l’avis du président de la Conférence des établissements du privé, Mamadou Gningue, subissaient une injustice alors qu’elles regorgent de potentialités. Il rappelle que de 5 000 à l’an 2000, le nombre d’étudiants est passé à 15 000 en 2005 et à presque 40 000 en 2013. Dans ce nombre figurent 25% des étudiants venus de différents pays africains.
140 établissements privés, 40 mille étudiants et 25 milliards de chiffres d’affaires
Mamadou Gningue a aussi rappelé que le nombre d’établissements reconnus par l’Etat du Sénégal est passé de 10 en 2000 à 140 aujourd’hui dont 14 disposant de filières reconnues par le Cames. En outre, leur chiffre d'affaires a bondi de 18 milliards de F Cfa en 2007/2008, à 25 milliards de F Cfa. Une évolution qui témoigne du «dynamisme» du secteur de l'enseignement privé, ont souligné Ahmadou Diaw et Mamadou Gningue.
Pour le secrétaire général du Cames, Bertrand Mbatchie, l’enseignement supérieur privé au Sénégal est de qualité. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé l'organe inter-africain à intégrer les établissements privés dans son plan quinquennal de stratégie et de développement. Ce plan, estimé à environ 17 milliards de F Cfa, entend placer davantage le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur face aux défis de la modernité.
Aux établissements privés, Bertrand Mbatchie a rappelé les bons points attendus de ce partenariat. Crédibilité du diplôme, mobilité des étudiants, employabilité accrue, visibilité au niveau national, renforcement de capacités, etc., n'en sont pas les moins importants….