Frédéric Titinga Pacéré , lauréat 2013
Organisé par le poète Amadou Lamine Sall, le Grand prix Léopold Sedar Senghor est allé à un avocat du nom de Frédéric Pacéré.
Avocat de la défense à la Cour pénale internationale d'Ashura, Frédéric Titinga Pacéré est aussi un poète. Il vient à ce titre de remporter le Grand prix Léopold Sédar Senghor organisé par le poète Amadou Lamine Sall. Le lauréat, membre de l'Académie de la culture et des lettres, a reçu hier sa distinction, une statuette de bronze. C'était dans le cadre de la huitième édition des Rencontres poétiques internationales. ''Les mots me manquent, je dirais tout simplement merci et ce prix, je le dédie à la mémoire de Léopold Sédar Senghor'', a dit Frédéric Titinga Pacéré, d'une voix emplie d'émotion.
Senghor, sa source d'inspiration
En fait, le récipiendaire a confié que Léopold Sédar Senghor a été sa source d'inspiration et son maître littéraire. Avant de connaître le poète Senghor, Michel Pacéré ne croyait pas en la notoriété de sa plume et n'écrivait que pour sa troupe d'amis. Plus tard et sur les conseils de l'écrivain Senghor, le jeune poète s'inspirera dans son écriture de la culture africaine, en particulier du son des tam-tams et des masques d'Afrique. ''Je n'écrivais que pour ma troupe. Le maximum pour moi, c'était quand l'auditoire ou les populations applaudissaient'', fait-il savoir.
Pourtant, en 1976 déjà, trois ouvrages de Michel Pacéré furent édités d'un seul coup. C'est sur ces recueils qu'est tombé Léopold Sédar Senghor. Charmé, celui-ci écrit au Burkinabé. ''Senghor m'a écrit une lettre pour me féliciter. Il a été précis et m'a demandé de travailler le rythme des tam-tams et des masques d'Afrique dans ma poésie'', se souvient-il. Conseil que Me Pacéré a suivi et qui lui doit des honneurs aujourd'hui, à l'en croire. ''J'ai eu divers prix à travers le monde. J'ai eu de hautes distinctions mais celle-ci me touche particulièrement juste parce qu'elle porte le nom de Senghor'', a déclaré le Grand prix de littérature de l'Afrique noire.
La cérémonie s'est ouverte par des lectures d'extraits poétiques. Ces œuvres sont pour la plupart engagées dans des idéologies de paix, d'amour, de respect et d'une Afrique unie. Pour faire entendre ces valeurs, les participants reflétaient la diversité de par leurs différents âges et nationalités.
Rappelons que cette 8e édition s'est déroulée en deux parties. La première étant la remise du prix de la Maison africaine de la poésie internationale (MAPI) décerné mardi à un jeune poète sénégalais du nom de Arphang Sarr.
Mariétou KANE et Zoé JADOUL
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