Abdoulaye Diouf Sarr imite Sitor Ndour
L'intersyndicale des travailleurs du Centre des œuvres universitaires de Dakar a dénoncé hier les conditions précaires dans leur institution. C'était lors d'une assemblée générale de mise en garde à l'endroit de la nouvelle direction qui ne s’inscrit pas dans la rupture.
Abdoulaye Diouf Sarr, l’actuel directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), ne s’inscrit pas dans la rupture annoncée et attendue. C’est l’avis de l’Intersyndicale des travailleurs du COUD qui a tenu hier une assemblée générale pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils font leur tâche. ‘’La nouvelle direction nous avait parlé d'une rupture. Et jusqu'à présent, nous n'avons pas encore vu cette rupture. On n’a pas vu de changement par rapport aux anciennes pratiques des régimes passés. Le Directeur pose des actes qui ne vont pas dans le sens de la rupture’’, a déploré Adama Sène, le porte-parole de l’Intersyndicale.
Selon les syndicalistes, il y a ‘’manque de communication. Abdoulaye Sarr Diouf fait certaines choses et nous informe après. Il va dans les bureaux et donne des demandes d'explications aux personnels qui s'absentent. Ce n'est pas à lui de le faire, il y a des chefs de services qui sont la pour ça. Donc il doit communiquer davantage avec eux’’, a déclaré M. Sène. En effet, pour l’Intersyndicale, les maux dont souffrent les travailleurs sont la plupart liés au budget qui s’épuise bien avant la fin de l'année. ‘’Le budget n'est pas suffisant pour assurer tous les besoins du centre. La subvention de l'Etat est de 13 milliards plus les recettes internes ; ça fait 17 milliards. Face à la massification des étudiants, aux différents problèmes sociaux, on nous donne un budget faible sans aucun fondement légal. On ne peut pas nous donner les universités de Ziguinchor et Bambey sans pour autant faire un réaménagement budgétaire par rapport à cette situation. C'est ce que nous déplorons'', a fustigé M. Sène.
Dans le même registre, Babou Ndiaye, doyen des secrétaires généraux, exige de la nouvelle direction, le paiement des 6% de leurs salaires. ‘’Nous voulons aussi un restaurant subventionné. Nous travaillons dans des conditions précaires par manque d'infrastructures. Nos camarades qui habitent dans la banlieue viennent tous les jours en retard à cause de la vétusté du parc automobile’’, a lancé M. Ndiaye.
Les allégations de la direction du COUD
Du côté de l'administration, le chef du service social du COUD, Khalifa Diagne, fait savoir que les 6% que réclament les travailleurs sont des arriérés de salaires de deux ans. Pour lui, cette situation est la conséquence du fait que ‘’le directeur actuel a trouvé dès son installation 91% de son budget consommé. Donc il fonctionne avec 6% alors que nous sommes à une année exceptionnelle du fait des perturbations. Avec les 6%, il était impossible d'honorer les arriérés. Il a reçu les syndicats et leur a promis de régler ce problème dès le mois de janvier lorsqu'il disposera du budget’’, a-t-il expliqué.
S'agissant des demandes d'explications, le porte-parole parle de la nouvelle dynamique du travail. ‘’La direction n'est pas dans une posture de sanction mais elle veut tout simplement que le COUD ait les meilleurs résultats possibles’’, a déclaré M. Diagne qui annonce que la direction réfléchit sur l’amélioration des moyens de transports. En outre, l'ouverture d'un restaurant pour le personnel est aussi envisagée.
Viviane DIATTA
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