Publié le 23 Dec 2013 - 17:23
PREMIER NOIR ET AFRICAIN À L'ACADÉMIE DES BEAUX ARTS

 Ousmane Sow s'offre en exemple pour la jeunesse

 

Académicien depuis 2001, c'est en 2013 que le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a été installé à l'Académie des Beaux Arts de Paris. Installation qu'il a acceptée pour servir de repère à la jeune génération d'artistes africains. Vendredi soir, un cocktail dînatoire a été organisé en son honneur par le groupe Eiffage.

 

Après son installation à l'Académie des Beaux Arts comme membre associé étranger, le 11 décembre passé à Paris, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a été fêté par le groupe Eiffage vendredi soir. Premier noir et Africain à intégrer cette académie, il est le deuxième Africain, après Léopold Sédar Senghor, à intégrer l'une de ces prestigieuses académies françaises.

Cependant, comme tous les grands hommes, il n'en tire aucune vanité. Tel qu'il l'a relevé, en marge du cocktail organisé dans les locaux d'Eiffage. ''Si j'avais 30 ou 40 ans de moins, je vous aurais dit que j'ai le mérite et j'aurais fanfaronné. Mais là maintenant, je suis à un âge où tout ce qui m'arrive de bien est miraculeux. Mon admission à l'académie, j'en ressens les honneurs''.

Pour cet homme qui n'a jamais eu ''de visées, ni de plans de carrière'', son entrée à l'Académie des Beaux Arts de Paris peut être considérée comme une chance dans son parcours et non pas une consécration. ''Les choses sont venues graduellement dans ma carrière et j'ai tout accepté avec gratitude''. Encore que, Ousmane Sow est académicien, depuis avril 2001. Et c'est seulement, en fin 2013 qu'il a organisé sa cérémonie d'installation.

''C'est facultatif de faire la cérémonie, mais je m'étais dit, en tant que premier Africain, premier noir, c'était mon devoir ; que les jeunes voient cela. Parce que, si je n'avais pas fait cette cérémonie, ce serait passé inaperçu et les jeunes n'auraient pas de repères. C'est pour eux que j'ai fait cette installation'', a-t-il relevé. 

''Pourquoi j'ai choisi Mandela''

Après avoir reçu l'épée symbolisant son installation, Ousmane Sow avait dit qu'il dédiait son sacre à l’Afrique et au père de la nation sud-africaine Nelson Mandela. Artiste engagé, le sculpteur sénégalais explique son choix : ''Je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas assez de qualificatifs pour parler des géants dans son genre. Nelson Mandela est au delà de tout ce qu'on dit sur lui.

Il est au dessus des mots''. Il salue l'honnêteté de l'homme, sa bravoure ainsi que son humanisme. ''C'est quelqu'un qui savait s'arrêter, quand il le fallait. Cela ne signifie rien sous d'autres tropiques, mais en Afrique çà veut dire beaucoup de choses, surtout pour un président de la République'', a-t-il déclaré.

Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'Eiffage a reçu le cauris d'or de la responsabilité de l'entreprise (RSE) ou que son directeur est un inconditionnel des arts que l'entreprise a tenu à honorer M. Sow.

''C'est un fils qui fête son père aujourd'hui'', a précisé Gérard Sénac qui était également le président du comité de l'épée de cette cérémonie d'installation. Ainsi, ce sont des relations fraternelles et familiales qui lient les deux hommes dont l'amitié entre leurs familles ne date pas d'aujourd'hui.

BIGUÉ BOB

Section: 
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus
PARTICIPATION DES USA À LA BIENNALE DE DAKAR : Mettre en lumière l’influence de la culture africaine sur l'art américain
MARIAM SELLY KANE - JOURNALISTE : Une voix pour les femmes et les enfants