Publié le 15 May 2013 - 21:38
PROFIL – ABDOUL AZIZ GUÈYE, ARTISTE

Zigzag en conte

Adopté par les enfants à travers Mami Watta, l’émission de conte qu’il présentait sur la chaîne de télé Africa7, Abdoul Aziz Guèye alias Zigzag est un pur produit de l’École nationale des beaux arts (ex-Conservatoire national des musiques, danses et arts dramatiques). L’artiste ne s’est jamais départi de sa vocation de comédien et conteur professionnel.

 

Très tôt attaché à un père qui avait l’habitude de dire des contes à ses enfants pour codifier l’éducation de base dans la famille, Abdoul Aziz Guèye alias Zigzag a naturellement opté pour la narration. ''Déjà dans notre prime et tendre enfance, on a tous été bercés par le conte parce qu’au commencement, l’histoire de l’Afrique a été orale avant d’être écrite'', rappelle celui qui présentait l’émission de jeunesse Mami Watta sur la chaîne de télé Africa7.

 

Formé à l’art dramatique dont il est lauréat d’une bourse de sortie au Conservatoire national des musiques et danses et d’arts dramatiques, l’artiste-comédien subira l’influence du récit et du conte sous la direction du professeur Abdou Ndiéguène. ''Il nous a donné le goût du récit en tant que genre littéraire et parole donnée avec les épopées et les légendes du continent africain'', confie-t-il. A défaut de trouver une école de conte au Sénégal et dans la plupart des pays en Afrique, Zigzag va bénéficier d’une bourse offerte par la délégation Wallonie de Bruxelles pour suivre un stage de perfectionnement dans la ville de Liège en 1995.

 

Pendant ce séjour, il continue à travailler au cirque d’hiver avec des conteurs et des poètes à Liège. Depuis cette expérience, Zigzag n’a plus quitté l’univers du conte qu’il qualifie d’''art majeur'' contrairement à ceux qui en font un simple exercice de divertissement. C’est ainsi qu’il entreprit de se rapprocher des sages dans plusieurs villages du Sénégal pour écouter, collecter, transcrire et transmettre aux jeunes générations l’essence du conte. ''A ce jour, le conte est un spectacle qui s’organise avec une présence scénique, une régie que les gens viennent consommer comme au théâtre'', explique-t-il.

 

Un théâtre inspiré par la presse

 

Après la formation au conservatoire, Zigzag devient un membre fondateur de la compagnie de théâtre Les Gueules Tapées avant d’en assurer la direction quelques années plus tard. Coachée par un professeur en art dramatique et scénique belge, la compagnie saisira une chance de présenter sa première pièce avec l'aide du Programme de soutien aux initiatives culturelles (PSIC). ''Nous avions présenté une pièce inspirée des chroniques de la presse sénégalaise que furent Le cafard libéré, Sud Quotidien, Walfadjri et Le Soleil. C’était une chronique humoristique de la vie quotidienne au Sénégal que nous avait inspirée la presse'', se souvient-il.

 

Par la suite, il y a eu des pièces comme Rien n’est plus comme avant depuis que Tintin n’est plus ; La rentrée sans retour qui évoquait les problèmes de l’immigration clandestine ; A fric Ah c’est chic qui parle du dictateur Mobutu Sese Seko dont Zigzag a assuré le rôle du personnage principal. Avec cette dernière pièce, Il se produit en one man show à l’occasion du sommet de la francophonie à Bruxelles avant de tourner dans les pays de la sous région avec la compagnie les Gueules Tapées.

 

Almami CAMARA

 

 

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