Publié le 27 Oct 2022 - 15:22
RÉUNION DE LA CONVENTION RÉGIONALE DE DAKAR DU GRAND PARTI

Gakou solde ses comptes

 

Profitant d’une réunion avec la coordination régionale de sa formation politique, El hadji Malick Gakou en a profité pour solder des comptes, sans oublier de parler de son offre politique pour les prochaines joutes présidentielles.

 

C’est un El hadji Malick Gakou offensif qui a fait face à la presse, hier, après la réunion de la Convention régionale de Dakar du Grand parti. Il a profité de l’occasion pour solder des comptes et répondre à ses détracteurs. ‘’Macky Sall envisage de faire un 3e mandat, mais nous disons : non. Les Sénégalais n'en veulent pas. Jamais, on ne me verra sur la table du président. Tous les jours, il y a des gens qui travaillent pour me jeter dans les bras de Macky. Personne, dans ce pays, ne peut me discréditer. Si j’avais envie de travailler avec lui, je le ferai en plein jour, mais je n'ai pas envie. Je ne peux pas être avec lui, car je ne le crois pas. Je ne partage pas ses idées. J'ai opté pour être du côté du peuple. Ceux qui mentent sur moi peuvent continuer, mais ils ne me feront pas changer d'avis’’, a déclaré, dans une tirade, le leader du Grand parti (GP).

Dans la foulée, il a affirmé : "Je serai le prochain président de la République. Si vous cherchez une audience rapide, il faut venir tôt. Les premières audiences que je vais accorder en tant que président, en février 2024, seront réservées exclusivement aux femmes. Le pays est fatigué. Les gens n'en peuvent plus. Le seul responsable n'est personne d'autre que lui. Ces temps-ci, je fais l'objet de critiques de toutes parts, car ils n'ont rien trouvé sur moi. Ils ne peuvent rien contre moi. Je ne suis pas dans les débats de bas étage, mais mes jeunes sont là et ils ne se laisseront pas faire. Nous sommes blancs comme neige. Quand on a un leader comme Gakou, on ne doit pas avoir peur. Ce que j'ai fait dans les milieux du sport, de la culture, de la santé, de l’éducation, aucun autre politicien ne l'a fait. Il n'y a pas un politicien plus cultivé, plus instruit que moi dans ce pays. Je suis calme certes, mais je ne suis pas un poltron. J'ai opté pour la démarche d'un homme d'État, mais mes jeunes seront là pour corriger celui qui va se frotter à moi.’’

Egalement, Gaston Mbengue en a pris pour son grade. ‘’Niokhor (Gaston Mbengue) dit qu'il détient mes secrets. C'est faux ! Il n'a rien contre moi. Je lui donne carte blanche de dire tout ce qu'il sait de moi. Après avoir parlé, je vais répondre. Je leur donne trois jours pour déballer. Si je parle, ce pays sera en feu. Je connais beaucoup de choses dans ce pays’’.

15 000 personnes seront attendues dont 1 500 délégués

Ensuite, Malick Gakou a annoncé que sa formation politique organisera à Dakar, les 12 et 13 novembre 2022, son congrès d’investiture. Cette manifestation, poursuit-il, enregistrera la participation effective des délégués des 46 départements du Sénégal et de la diaspora. El hadji Malick Gackou de dire que le prétexte est donc tout trouvé pour sonner la grande mobilisation de tous les militants et sympathisants pour engager la bataille de 2024.

"Cette bataille, nous comptons la gagner, avec l'appui de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais soucieux d'une véritable alternative à la tête de ce pays. Je crois, en toute modestie, être le bon choix. En effet, je suis un homme d'État qui a servi la nation au plus haut niveau, sans jamais m'être enrichi, sans jamais voler le plus petit franc de l'argent du peuple. En outre, je n'ai jamais obtenu 1 m2 de terrain de l'État ou quelques privilèges dus (passeport diplomatique, par exemple), encore moins des privilèges indus. Depuis ma démission du gouvernement, beaucoup de bonnes volontés ont cherché, quoi de plus légitime, à me faire revenir à l'AFP et à retravailler avec le président Macky Sall. Je leur ai toujours envoyé une fin de non-recevoir, avec un refus net et tranché", a confié M. Gakou.

Car, souligne-t-il, il ne partage pas la même vision dans la gestion des affaires publiques avec le président Macky Sall. "Depuis son rejet des conclusions des Assises nationales, son refus d'un dialogue politique sincère devant déboucher sur des élections libres, démocratiques et transparentes, sa gestion calamiteuse des intérêts du Sénégal sur les contrats du pétrole et du gaz, sa mal gouvernance tournée vers la gabegie, sa gestion opaque dans la gestion des grands travaux, son Plan Sénégal émergent qui ne peut pas induire une croissance inclusive au service des populations pour une meilleure politique en matière d'emploi, d'éducation, de santé, d'agriculture, d'industrie, son manque de patriotisme économique, la gestion trouble du dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko à qui j'ai toujours apporté mon soutien indéfectible, sa volonté manifeste de forcer une troisième candidature illégale et illégitime, entre autres tares’’.

Le leader du GP d’ajouter : ‘’Vous comprendrez aisément, quoi que peuvent dire certains mercenaires envoyés en mission commandée pour tenter de ternir ma crédibilité, sans trop de succès, que je ne peux pas avoir autant de divergences avec le président Macky Sall et travailler avec lui, encore moins pour lui. C'est ce qui fonde mon engagement et toute l'énergie que je mobilise avec l'appui de toutes les forces vives du pays pour lui succéder. Nous espérons qu'avec le soutien d'Allah SWT et la volonté du peuple sénégalais assoiffé d'un véritable changement, que ce sera chose faite en février 2024. Je tiens spécifiquement à préciser une fois pour toutes à tous ceux qui, dans la majorité ou dans l'opposition, nourrissent le vœu et fantasment tous les jours de me voir à côté du président Macky Sall qu'ils peuvent prendre leur mal en patience. Cela n'arrivera jamais, je le dis bien jamais."

Ayant asséné ses vérités, il demande solennellement au peuple sénégalais d'accorder une attention particulière aux ambitions qu'il nourrit pour le Sénégal de demain, ‘’un Sénégal prospère et développé, dont les contours sont tracés dans le Plan alternatif Suxxali Sénégal (Pass) qui décline la vision et les orientations stratégiques qu’(il) compte mettre en œuvre pour développer notre cher pays le Sénégal’’. 

Durant ce congrès, plus de 15 000 personnes seront attendues, dont 1 500 délégués. A cette heure, les responsables ont déjà mobilisé un montant de 79 millions F CFA.

CHEIKH THIAM 

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