La Cosydep prône l'inclusion, la cohésion et le vivre-ensemble
Pour ce début d’année scolaire 2024-2025, la Cosydep opte pour une école inclusive de qualité, axée sur le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Cette déclaration fait suite au suivi des décisions du Conseil interministériel concernant la rentrée, notamment l’arrêté n°024 830 publié le 8 octobre dernier. Reconnaissant la complexité de la question du port du voile, la coalition s’est interrogée sur la méthodologie adoptée et la portée du texte.
D’après le communiqué de la Cosydep, "l'arrêté n°024 830, publié le 8 octobre dernier, vise à clarifier les décisions du Conseil interministériel sur la rentrée. À cet effet, après avoir analysé l’arrêté par ses instances, la Cosydep a, dans un premier temps, salué la référence aux textes régissant les conditions d'une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école ; la protection, la sécurité et la santé des enfants ainsi que les droits et obligations des acteurs".
À côté de cela, elle a noté le rappel utile des principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation du Sénégal. Sans oublier qu’elle "réaffirme sa conviction que l’espace scolaire doit être le lieu par excellence de consolidation des principes élémentaires du vivre-ensemble, de la compréhension mutuelle et surtout de la cohésion nationale", relate la coalition.
Mais au-delà de cela, elle souligne qu’elle "considère, par conséquent, qu’aucun différend interreligieux ou interethnique ne devrait avoir pour source l’école", a-t-elle insisté. Toujours selon la Cosydep, "un règlement intérieur doit certes s’appuyer sur les réalités locales, mais il doit surtout se fonder sur les textes supérieurs, en rapport avec le type d’école autorisé : école publique, école privée laïque, école privée franco-arabe, école privée catholique, école privée confessionnelle (Daara, séminaire)", estime-t-elle.
Quelques recommandations de la Cosydep
Par ailleurs, le Sénégal étant un modèle de laïcité, reste, selon elle, fier de ce qu'il a construit. Pourtant, insiste-t-elle, "voir la question du voile à l'école devenir un débat public religieux est en quelque sorte un malaise pour la Cosydep ", indique le communiqué. Elle recommande donc de "privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi".
En outre, selon la coalition, parler directement entre la direction et les parties concernées lorsqu'il s'agit de sujets sensibles comme la foi serait la chose à faire.
Aussi, elle propose de "soutenir les comités de gestion des écoles et établissements à élaborer de manière inclusive leur règlement intérieur, sur la base des principes directeurs, avec l’encadrement de l’autorité académique", autrement dit, impliquer les écoles dans la création de leurs règlements intérieurs qui seront par la suite encadrés par les autorités des établissements.
Toujours selon le document, il est également proposé d’envisager une mobilisation des ressources et énergies pour le parachèvement de la rentrée scolaire, la mise aux normes des écoles, la prise en charge des milliers d’enfants hors structures éducatives, le processus de concertation sur les réformes annoncées intégrant tout enjeu d’actualité et le renforcement du dispositif d’encadrement et de régulation de toutes les offres d’éducation.
Enfin, elle préconise de "renforcer l’offre publique d’éducation à partir de ce qui oriente les parents vers d’autres offres pour une solution durable, à savoir rigueur et discipline, effectif et stabilité, environnement d’apprentissage et performances". Pour cette recommandation, il s’agira tout simplement de booster l'offre publique d'éducation afin d’éviter que les parents n'aillent chercher ailleurs pour des raisons de rigueur, d'effectif ou de stabilité.
Ainsi, la Cosydep a rappelé l’une des fonctions premières de l'école, qui est de rassembler et non de diviser. "L’école ne saurait être la source d’un quelconque différend interreligieux ou interethnique. Au contraire, elle est attendue à la consolidation de la cohésion sociale, à renforcer sa dimension humaniste, à veiller à la correction de la tenue, au respect de l’autre, au sens de la solidarité et à l’engagement dans les études", insiste-t-elle.
D’après elle, il faut faire de l'école un espace d'humanité, de respect, de solidarité et surtout de sérieux dans les études.
THECIA P. NYOMBA EKOMIE