Publié le 4 Oct 2024 - 17:08
RENTRÉE SCOLAIRE 2024-2025  

Un casse-tête pour les parents d’élèves

 

Dans quelques jours, c’est la rentrée des classes. Cette veille de rentrée est source d’angoisse et un casse-tête pour les parents d’élèves. Trouver des fournitures scolaires, un sac et une tenue sont des équations à résoudre. Si les parents d’élèves ont des insomnies, les commerçants, eux, se frottent bien les mains.

 

Il est exactement 11 h. Le marché de Thiès est rythmé au son de la musique et des tam-tams, entre autres. Certains parents, trouvant les prix exorbitants, préfèrent faire un tour au niveau des hangars où l'on vend des sacs de seconde main, c’est-à-dire la friperie. C’est le cas d'Astou Ndiaye, venue acheter un sac à son enfant qui doit entrer en classe de CM2.

D’autres parents parcourent les grandes surfaces avec leurs enfants, tous munis de la fameuse feuille de fournitures à la main. ‘’Chaque année, c'est la même chose’’, constate un parent qui accompagne son fils à la papeterie. ‘’Nous consacrons une somme d'argent non négligeable à la rentrée, ce qui est vraiment déplorable’’.

Si les uns arrivent à payer toutes les fournitures scolaires de leurs enfants, d’autres, par contre, viennent juste se renseigner sur les prix. Après moult tractations, le vendeur lui demande 7 000 F CFA pour le livre de mathématiques de terminale. ‘’Merci, je repasse après’’, répond un père de famille.

Non loin, un autre parent d’élèves déclare avoir en charge trois enfants. Pour lui, la rentrée se prépare difficilement. Il a déboursé 40 000 F CFA pour l’achat de leurs fournitures. ‘’Le vendeur trouve que c’est moins cher, alors que pour moi, c’est cher’’, dira-t-il. Ça, c’est sans compter les vêtements à acheter. ‘’Sans oublier les dépenses quotidiennes. Ce n’est pas facile, il faut des sous’’, ajoute-t-il, avant de souligner qu’il se trouve dans l’obligation de tout payer pour les enfants afin qu’ils puissent bien suivre les cours.

Ngoné Diouf dit être venue faire des achats pour deux élèves. Pour elle, pour un même produit, les prix ne sont pas constants. Ils varient d’un libraire à un autre. ‘’D’ailleurs, je cherche des documents que je ne trouve pas. Je suis à la recherche de ces documents’’, renseigne-t-elle.

Visage fermé, tête baissée sur la liste des fournitures scolaires de sa fille qui est à ses côtés, Khady secoue constamment la tête, puis lâche : ‘’À elle seule, je suis déjà à 30 000 F CFA, sans la tenue et le sac pour la classe de 3e. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est qu'il y a des écoles qui indiquent carrément la librairie dans laquelle il faut acheter certains manuels. Pourtant, tout le monde n’a pas le même pouvoir financier. Ma priorité pour cette rentrée, c’est de trouver d’abord à manger pour mes enfants, car ma situation ne me permet pas de mettre tous mes enfants à l’école privée. J’ai mes quatre enfants et ceux de mes frères qui sont venus d’une zone difficile. Ma préoccupation est donc de pouvoir assurer le repas avant de voir dans quelle mesure trouver une solution pour mettre deux à l’école’’, déclare-t-elle.

Les commerçants espèrent de bonnes ventes

Ainsi, les parents d’élèves sont présentement au four et au moulin pour la rentrée des classes. C’est aussi le moment propice pour les commerçants d’articles scolaires de faire des bénéfices. Mamadou, vendeur de gourdes sur le boulevard Diakhao, exerce ce métier depuis cinq ans pour s’occuper de sa famille. Avec la rentrée des classes, il y a moins d’engouement sur les achats de gourdes par rapport à l'année dernière. ‘’Généralement, pendant la rentrée, je peux vendre sept, huit, voire dix gourdes par jour. Cette année, le marché est bien approvisionné. Même pour vendre cinq gourdes, c’est très compliqué’’.

Pour le commerçant Papa Moussa, les affaires vont bien comme il le souhaite, mais les clients se plaignent de la cherté de la vie. ‘’La plupart de mes clients sont des femmes qui se débrouillent pour trouver de quoi donner à leurs enfants. Au regard de la situation du pays, c’est vraiment difficile pour tout le monde. Les sacs sont vendus entre 5 000 et 7 000 F CFA’’, déclare-t-il.

Autre lieu, même constat. Pour ce commerçant de fournitures scolaires, les affaires marchent petit à petit ; ‘’on remercie le bon Dieu. Cette année, le marché n’est pas florissant. Cela est dû à la situation du pays. Certains parents, face aux difficultés, ne se précipitent pas pour acheter les fournitures’’, explique-t-il.

NDEYE DIALLO (THIÈS)

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