Karim Wade continue de faire les choux gras des quotidiens
L'ancien ministre Karim Wade, poursuivi en justice pour enrichissement illicite, continue de faire les choux gras des quotidiens, deux jours après son audition -qui a duré environ 17 heures- par des enquêteurs de la Gendarmerie.
Le fils de l'ex-président président de la République, Abdoulaye Wade, a été auditionné une énième fois jeudi, dans le cadre de l'affaire des ''bien mal acquis''. ''Karim, rebelote le 6 décembre'', titre le journal Enquête. Il explique : ''La Section de recherches de la Gendarmerie n’en pas terminé avec Karim Wade. L'ancien super-ministre est [encore] convoqué le 6 décembre prochain, pour une audition dans le cadre de la traque des biens mal acquis''.
''Karim rappelé chez les enquêteurs'', écrit L'Observateur, qui annonce que ''l'aéroport de Dakar [a été] fouillé de fond en comble'' par des éléments de la Gendarmerie, dans le cadre de l'enquête dont M. Wade est l'objet.
Lui emboîtant le pas, Le Populaire fait savoir qu'''après l’enfer de 17 heures d’audition de la Section de recherches de la Gendarmerie, Karim se remet de ses émotions aux Almadies'', un quartier huppé de Dakar, où ''il est allé dîner hier soir (vendredi) dans un gratiné restaurant'', selon L'Observateur.
L'ancien ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et de l'Energie, est encore ''loin du bout du tunnel'', selon L'As, qui révèle que ''l'audition a porté essentiellement sur sa gestion de l'ANOCI et certains biens appartenant officiellement à ses proches, mais qui seraient ses biens'' en réalité.
Avant d'être ministre, Karim Wade a dirigé l'ANOCI (Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique), qui avait reçu plusieurs milliards de francs CFA en provenance de pays arabes surtout. L'argent devait servir notamment à préparer le 11ème sommet sommet de l'ex-Organisation de la conférence islamique (OCI), en mars 2008 à Dakar.
En attendant la ''cinquième audition'' de Karim Wade, Bobo Bourgi, présenté par Libération comme ''un homme d'affaires réputé gros porteur d'actions de'' l'ancien ministre, doit ''faire face aux gendarmes, mercredi prochain'', selon le même journal.
''Où sont les militants de la Génération du concret'', s'interroge le billettiste de Direct Info, faisant allusion au mouvement de soutien de l'ancien président du conseil de surveillance de l'ANOCI. ''C'est en ce moment qu'il a plus besoin de leur soutien'', répond l'auteur de la question.
M. Wade aurait besoin du soutien des militants de la Génération du concret, puisqu'il est ''jeté dans la marre aux crocodiles'', selon Direct Info.
Le Quotidien annonce par ailleurs que ''d'anciens communicants de Karim [sont] en voie de licenciement''. ''Comme une éponge, les Aéroports du Sénégal (ADS) avaient absorbé bon nombre de collaborateurs de l'ancien ministre Karim Wade, surtout ceux du département de la communication'', lit-on dans le même journal qui titre : ''Un air de licenciement aux ADS''.
''Refus de prise de service et/ou abandon de poste'' sont les motifs des licenciements en question, selon Le Quotidien.
APS