Publié le 9 Apr 2025 - 13:02
SÉCURITÉ PUBLIQUE

Les raisons de la libération des policiers 

 

C'est une mesure qui en a surpris plus d'un. Comment, dans un pays qui fait face à tant de défis sur le plan sécuritaire, on peut se permettre de libérer autant de policiers d'un coup ? ‘’EnQuête’’ a essayé de comprendre. Selon des sources bien informées, il n'y a rien d'anormal. Il se trouve juste que ces éléments rattachés au Groupement mobile d'intervention (GMI) avaient des contrats de quatre ans. 

Recrutés en 2021, dans un contexte marqué par une profonde crise, la tutelle a tout simplement décidé de libérer ces 600 éléments, avec l'arrivée à terme de leurs contrats. La décision a été rendue publique hier. Dans un document parcouru par ‘’EnQuête’’, le ministre de l'Intérieur décide : “Pour compter de la date de signature de la présente décision, il est mis fin au contrat de la première cohorte des policiers adjoints volontaires de la 7e génération (PAV7) dont les noms figurent sur la liste en annexe.”

Aussitôt pris, aussitôt exécuté. Dans une note, le commandant du GMI par intérim, Jean Méan, a notifié cette décision de libération de la première cohorte. “La première cohorte des policiers adjoints volontaires de la 7e génération a été libérée pour fin de contrat, conformément à la décision du ministre de I'Intérieur et de la sécurité publique, jointe en annexe, dont les noms des concernés y sont cités. À cet effet, vous demanderai-je de prendre toutes les diligences nécessaires pour notifier pour procéder à la notification, selon la procédure en vigueur”, enjoint le commandant du Groupement mobile d'intervention. 

Par ailleurs, souligne le chef du GMI à l'intention des chefs de service, il faudra veiller à ce que tous les actes ou procès-verbaux de notification soient préparés et transmis au secrétariat de l'État-major de la direction dans les plus brefs délais. 

Nous sources ont tenu à préciser qu'en fait, cette mesure était attendue, vu les conditions dans lesquels ces hommes ont été recrutés, ce qui n'avait pas fait l'unanimité. “En fait, c’est depuis 2021 que Macky Sall avait instauré cela. Ils sont en fin de contrat et l'État ne veut pas les renouveler. C’est compréhensible à mon avis, d'autant plus que la mesure de les intégrer dans les FDS avait créé des grincements de dents du côté de l’armée, du fait que leurs salaires dépassaient la solde des soldats. Ils étaient payés hors des procédures habituelles”, souligne notre interlocuteur. 

Le policier adjoint volontaire, selon le texte fondateur de ce corps, est une jeune personne de nationalité sénégalaise, âgée de 21 ans au moins et de 40 ans au plus, au 1er janvier de l'année de recrutement. Le recrutement, qui se fait sur la base d'un contrat de quatre ans, est ouvert à tous les candidats civils et militaires. 

 

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