2,5 milliards de dollars injectés par la Banque islamique de développement
Au Sénégal, la Banque islamique de développement a injecté 2,5 milliards de dollars, avec un niveau de décaissement de 60 % dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la santé. Cet investissement couvre 41 projets. Cela a été révélé, hier, lors de la conférence de presse conjointe de la délégation de haut niveau de 22 membres du Fonds Live and Livelihoods (LLF) et du gouvernement du Sénégal.
Hier, à l'occasion de la conférence de presse conjointe de la délégation de haut niveau de 22 membres du Fonds Live and Livelihoods (LLF) et du gouvernement du Sénégal, le directeur régional de la Banque islamique de développement, Nabil Ghalleb, a révélé que leur structure a injecté 2,5 milliards de dollars au Sénégal dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la santé. Quarante-et-un projets sont touchés par ce financement. Parmi ces investissements, a fait savoir le directeur régional, sur le portefeuille actif, il y a quatre projets phares que sont le Programme régional de développement durable, le pastoralisme au Sahel, le Programme régional de développement de la chaîne de valeur riz et le Projet de contrôle d'élimination du paludisme. Concernant le Programme de développement du pastoralisme durable, renseigne-t-on, ce projet quinquennal bénéficie à 110 000 ménages par le biais de diverses interventions telles que la création de 30 unités pastorales, le soutien de 500 agriculteurs pour accéder à des races améliorées de béliers/d’antilopes. Il a également permis la création de 200 unités d'engraissement et le développement et/ou la réhabilitation de 10 centres de service vétérinaire pour améliorer la productivité du bétail ; la protection de cinq millions d’animaux d’élevage contre les principales maladies grâce à des vaccinations périodiques et l’amélioration des ressources en eau pour le bétail.
En outre, a-t-on fait savoir, le Programme régional de développement de la chaîne de valeur du riz, qui est un projet quinquennal, a contribué à l'autosuffisance nationale en riz en aidant 39 000 ménages à augmenter la productivité du riz de 4 à 6 t/ha, grâce à plusieurs interventions. Ces dernières, dit-on, comprennent le développement de systèmes d'irrigation efficaces sur 1 500 ha, la création de 200 ha qui améliorent la chaîne de valeur des semences, l’engagement de 450 tracteurs et motoculteurs qui améliorent la mécanisation des opérations agricoles et l’aide des meuniers du secteur privé à accéder au riz paddy tout au long de l'année.
En ce qui le concerne, l'appui au Projet achevé d'élimination et de lutte contre le paludisme, souligne-t-on, a contribué à la réalisation des objectifs du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP, 20 16-20 20) qui vise à réduire la mortalité et la morbidité.
En effet, renseigne-t-on, à travers ce programme, au moins deux millions de personnes ont bénéficié de la distribution gratuite de moustiquaires à imprégnation durable (MID), tandis que 1,56 million d’autres ont eu accès à des tests de diagnostic rapide (TDR).
Dans la même veine, dit-on, la capacité des laboratoires des centres de santé ruraux dans les districts cibles a été renforcée par la fourniture d'équipements pour le diagnostic de biologie moléculaire. De même, indique-t-on, plus de 250 000 médicaments antipaludiques ont été achetés et distribués gratuitement au niveau des soins de santé primaires.
Ainsi, 110 030 pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent et un conteneur de stockage ont été achetés pour 25 districts, fait-on savoir. Le projet a également permis d'acquérir des équipements pour la surveillance entomologique et la protection individuelle, tout en renforçant les capacités de 1 359 membres du personnel de santé en matière de prévention, de diagnostic et de gestion du paludisme.
FATIMA ZAHRA DIALLO