La collectivité de Ouakam accuse l'Administration de vouloir s’approprier son patrimoine
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En conférence de presse ce samedi, la collectivité de Ouakam dénonce une ‘’tentative de mainlevée’’ de la prénotation grevant le TF 1751/NGA. Le dernier acte posé par l’Administration et diverses institutions qui sont pointées du doigt date de 2020.
Depuis 2018, la collectivité de Ouakam, qui se dit propriétaire du TF 1751/NGA ex 5007/DG, alerte sur des risques de spoliation. ‘’Devant le manque de considération et l’intention ferme par ces dernières de s’approprier leur patrimoine, les populations de Ouakam disent non à qui veut l’entendre. Autrement dit, leur conduite républicaine ne saurait indéfiniment souffrir de ces agressions dont la dernière frise à la limite un mépris, voire une insulte, tant par sa légèreté que par la tortuosité des actes posés par les parties s’activant autour de la tentative de mainlevée de la prénotation grevant le TF 1751/NGA depuis le 3 juin 2020 en vertu de l’ordonnance n°352/2020’’, dénonce la communauté lébou de Ouakam à travers son porte-parole Oumar Ngalla Diagne.
Cette dernière se dit victime d’au moins trois ‘’forfaitures’’. La première ‘forfaiture’’, disent-ils, est la dation en paiement actée le 7 juin 2018 au bénéfice d’Issa Gassama, à son insu, qui, dit-on, s’est approprié le titre foncier n°19481/NGA, d’une superficie de 8 736 m², issu du TF 1751/NGA (patrimoine de Ouakam) pendant que ce dernier est grevé d’une indivision depuis son immatriculation.
La deuxième ‘’forfaiture’’, soulignent Oumar Ngalla Diagne et Cie, est la signature, le 29 avril 2020, suivie de sa notification le 8 avril 2021 à leur insu, d’un lotissement basé sur ‘’de faux actes, notamment la fausse déclaration de perte du TF 1751/NGA et la fabrication d’une réunion fictive en date du 21 février 2019 ayant provoqué la levée de l’indivision le 6 mars 2019, toujours à (leur) insu’’.
En troisième lieu, la ‘’collectivité de Ouakam’’ regrette ‘’une tentative de mainlevée’’ de la prénotation au niveau des référés, alors qu’un recours devant statuer sur le fond suit son cours au niveau de la Cour suprême. ‘'Cette tentative de mainlevée, disons cette dernière forfaiture actée par le jugement du 18 mars 2024 ordonnant la mainlevée de l’inscription de la prénotation sur le TF 1751/NGA ex 5007/DG) mérite une inscription dans la jurisprudence ou dans le Guinness des records pour être enseignée dans les écoles de droit. L’affaire est tellement grossière et grave qu’elle nécessite son affichage dans toutes les chaumières de la République’’, peste le porte-parole du collectif des habitants de Ouakam.
Président du conseil des Freys, Blaise Diagne et les siens accusent ainsi les parties s’activant autour de la ‘’tentative de mainlevée’’ de la prénotation d’avoir posé les actes ci-devant : octroie de droits réels de propriété à des personnes ne possédant pas de titre foncier individuel sur le TF 1751/NGA ; ‘’tentative de vente’’ d’une parcelle sur le TF 1751/NGA à une personne juriste officiant au tribunal de grande instance hors classe de Dakar (TGIHCD), ‘’pouvant influencer le verdict de la tentative de mainlevée de la prénotation’’.
Ils préviennent qu’ils feront face.
BABACAR SY SEYE