«Toc toc» frappe deux fois
La troupe théâtrale «Toc toc» était l’hôte de la Fondation Konrad Adenauer pour présenter une pièce dénommée ''La protection de l’environnement et le consommer local''.
Une salle remplie de monde et un calme absolu. Une voix rauque au rire éclatant pour annoncer le démarrage d'une pièce théâtrale dans la salle. C'était en fin de semaine à la Fondation Konrad Adenauer (FKA) où se jouait «La protection de l'environnement et le consommer local». La voix citée ci-dessus est celle du «féticheur» Bruno Adolphe Djiba qui a surpris de derrière un public très concentré. Ainsi, les tableaux se suivent selon les centres d’intérêt abordés.
L’idée générale du jeu tournait autour de l’arrêt de la pollution de l’environnement, un sujet qui suscite beaucoup d’inquiétudes dont celle relative à un réchauffement climatique de la planète sans solution à court terme. Pour les artistes de «Toc-Toc», une prise de conscience chez chaque citoyen est devenue d'une nécessité vitale pour un environnement porteur de développement durable.
Environnement, mais également «consommer local» avec une emblème quotidienne qui interpelle presque chaque famille sénégalaise : le recours au fourneau ''diambar'', un vocable qui renvoie aussi aux sacrifices des soldats de l'armée nationale, au Sénégal comme sur les théâtres d'opération de maintien de la paix à travers le monde. Interrogé sur la signification du concept ''Toc toc'', Mouhamed Fall, étudiant à l’Ecole nationale des travailleurs sociaux spécialisés (ENTSS) et responsable de la troupe, explique que le mot vient de la langue diola et signifie ''ça suffit''.
En référence au contexte très difficile dans lequel est née la troupe, dans une Casamance meurtrie par la guerre et la pauvreté. ''Nous avions vu qu’à un moment, rien ne marchait. Il fallait donc, avec l'éducation à la paix et à la citoyenneté initiée par la Gtz, mener des actions de sensibilisation pour la paix'', explique Mohamed Fall.
D’une durée de trente minutes environ, la pièce jouée à la FKA a mobilisé un effectif de 10 artistes, des jeunes qui sont presque tous des universitaires venus d’horizons différents. Leur ambition, Mohamed Fall, l'explique par le besoin de pousser les citoyens à se conformer aux règles de bons comportements face aux défis de la bonne gestion de l’environnement. C'est dans ce cadre d'ailleurs que ces anciens élèves du lycée Djignabo de Ziguinchor, lieu de naissance de la troupe, ont produit une autre pièce théâtrale liée à l’éducation des enfants et des ménages. Une prestation comique et plein de messages...
Cette prestation de «Toc-toc» s’inscrit dans le programme annuel de la FKA en partenariat avec la Gtz qui accompagne ses boursiers pour la promotion culturelle.
MARIETOU KANE
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