Un commerce juteux en plein boom
L'Organisation mondiale de la santé estime qu'une opération clandestine a lieu toutes les heures dans le monde.
Ces dernières années, le trafic illégal de reins a littéralement explosé : à tel point que l'Organisation mondiale de la santé estime à 10 000 le nombre d'opérations clandestines réalisées chaque année, rapporte The Guardian. Soit une toute les heures.
Le "tourisme de transplantation" était pourtant en baisse entre 2006 et 2007. Mais une demande internationale croissante de reins - causée par l'augmentation du diabète et d'autres maladies attaquant cet organe vital - conduit les trafiquants à s'attaquer à ce commerce juteux.
Les patients - qui se rendent la plupart du temps en Chine, en Inde ou au Pakistan - sont prêts à payer des fortunes, parfois plus de 200 000 dollars (158 000 euros), pour un rein. Des gangs récoltent ces organes auprès de populations vulnérables, à qui la vente d'un rein ne rapporte rarement plus de 5 000 dollars (3 900 euros).
La marge réalisée par les trafiquants est en général colossale : la semaine passée, un suspect dans le scandale du trafic d'organes au Kosovo mis au jour en 2008 a été arrêté en Israël. Moshe Harel est soupçonné d'avoir attiré au Kosovo d'éventuels donneurs de reins originaires de Turquie ou d'anciennes républiques soviétiques avec la promesse d'un paiement de 15 000 euros pour leur organe. Les reins étaient ensuite vendus entre 80 000 et 100 000 euros...
The Guardian a aussi contacté un vendeur d'organes en Chine qui propose ses services sous le slogan suivant : "Donnez un rein, achetez un nouvel iPad !" L'opération peut être réalisée dans les 10 jours et rapporte 2 500 £, soit un peu plus de 3 100 euros...