le feu aux poudres
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Les forces russes ont encore renforcé leur emprise dimanche en Crimée, en contrôlant désormais onze postes-frontières de la République autonome.
Dans la nuit du 8 au 9 mars, les troupes russes ont cerné un nouveau poste ukrainien, celui de Tchernomorskoïe dans l'ouest de la Crimée, bloquant une trentaine de gardes-frontières à l'intérieur. Un peu plus tard dans la journée, des heurts ont éclaté dans la journée à Sébastopol, port d'attache de la flotte russe de la mer Noire, où des militants pro-russes et des cosaques s'en sont pris à des partisans de l'Ukraine. La police a dû intervenir pour séparer les deux groupes.
Environ un millier de partisans des nouvelles autorités de Kiev ont également agité des drapeaux aux couleurs de l'Ukraine, le bleu et le jaune. Ils ont entonné l'hymne national ukrainien, sous les bénédictions d'un prêtre orthodoxe. "Nous avons toujours été russes, pas ukrainiens. Nous sommes avec Poutine", déclarait Alexandre Liganov, un chômeur de 25 ans.
Crise diplomatique
Les autorités de la Crimée veulent organiser un referendum le 16 mars sur le rattachement de la péninsule à la Russie, idée soutenue par le Kremlin. Mais Angela Merkel a affirmé à Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique dimanche, que cette initiative était contraire au droit international et à la Constitution de l'Ukraine.
Les Etats-Unis ont pour leur part assuré qu'une annexion de la République autonome de Crimée, qui appartient depuis 1954 à l'Ukraine, rendrait impossible toute solution diplomatique à la crise.
Le nouveau Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk devrait se rendre la semaine prochaine à Washington pour essayer de régler la situation.