Les droits de ‘’l’hommistes’’ refusent de se laisser divertir
Les défenseurs des droits de l’Homme refusent de s'arrêter sur la promesse du président Jammeh de ne plus exécuter de Sénégalais. Elles maintiennent la pression et optent pour une décision juridictionnelle.
Yaha Jammeh a promis à l’ex-Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye de surseoir à l'exécution de Sénégalais en Gambie. Mais pour les organisations de défense des droits de l’Homme, cette promesse n’altère en rien leur option pour une décision juridictionnelle. Laquelle, de l’avis des droits de ‘’l’hommistes’’ serait de nature à contraindre définitivement le président Jammeh à surseoir à toute nouvelle exécution, sans distinction, au demeurant, de la nationalité des personnes condamnées.
Dans la même veine, nous apprenons que les ONG de défense des droits de l’Homme viennent d’accuser réception d’une lettre de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples par rapport à leur requête sur la situation en Gambie. Dans cette note, la Cour a voulu connaître la portée de ladite requête. Elle interpelle précisément les ONG de défense des droits de l’Homme sur la nécessité de préciser s’il s’agit d’une ‘’simple alerte de faits graves’’ à porter à la connaissance de la cour, ou d’une ‘’véritable saisine devant déboucher sur une réponse judiciaire de la Cour’’.
Dans le second cas de figure, la Cour demande aux ONG d’apporter la preuve que le Sénégal a fait la ‘’déclaration spéciale’’, condition sine qua non de la recevabilité de la requête. Interpellé sur la question, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, l’avocat Assane Dioma Ndiaye, s’est réjoui de la ‘’réactivité’’ avec laquelle la Cour a donné suite à leur requête. Il a invité une fois de plus les autorités sénégalaises à se conformer à leur engagement de faire la ‘’déclaration spéciale’’, afin de garantir la saisine de la Cour aux individus et aux ONG.
Amadou NDIAYE
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.