Publié le 22 Nov 2012 - 10:25
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE

Les experts préconisent la saisie du patrimoine des trafiquants

 

Les services judiciaires veulent s'attaquer au patrimoine des trafiquants de drogue. L'annonce a été faite hier lors d'un séminaire organisé par la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILT).

 

 

Saisir le patrimoine des revenus de la drogue. C'est l'idée émise par des experts (policiers, magistrats, entre autres) venus du Venezuela, du Brésil, de la France et du Sénégal pour renforcer leurs expériences de lutte contre le trafic de la drogue. Cette rencontre, organisée par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILT), en partenariat avec le ministère de la Justice et l’Union européenne (UE), se poursuit jusqu'au vendredi.

 

Elle va permettre aux services judiciaires d'échanger sur les techniques et la manière de s’emparer du patrimoine des trafiquants de drogue. ''Il ne s'agit pas seulement de mettre les trafiquants de drogue dans une prison. Parce que ces gens-là ont un patrimoine très riche et après quelques années de prison, toute leur famille profite de leur richesse. Quand le trafic leur permet de s’enrichir, il faut s’attaquer à cette richesse pour les atteindre'', a expliqué la représentante de la MILDT, Fabienne Trouiller- Delbauffe.

 

Il s'agit donc de toucher là où ça fait mal. ''L'argent de la drogue dans le monde est de 500 milliards de dollars. Et si on ajoute les autres trafics mafieux, on a 1000 milliards de dollars au niveau de la planète. Donc, si on arrive à capturer cet argent, on va en faire bénéficier les populations'', a expliqué Fabienne Trouiller, avant d'ajouter que la cagnotte est passée de 8 à 22 millions d'euros en 2011. ''Cela va encore augmenter. Car, les saisies sont de plus de 40 millions d’euros cette année'', a-t-elle confié. Elle considère que le Venezuela, le Brésil, la France et le Sénégal sont à la source du transit, de la consommation et de la vente de drogue. D'où la nécessité de renforcer les moyens et les fonds de lutte contre les trafiquants de drogue.

 

De son côté, le ministre de la Justice Aminata Touré a réaffirmé l'engagement de l’État à lutter contre le trafic de drogue. Selon elle, le volume des activités mafieuses est énorme. ''Ces activités finissent par s’insérer dans l’économie normale. Il est important que les services judiciaires puissent se rencontrer pour échanger des expériences'', a souligné Mme Touré.

 

Viviane DIATTA

 

 

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