La Palestine présente les chiffres du «massacre» israélien contre Gaza
Au total, les raids israéliens sur Gaza ont fait ces derniers jours 1 222 blessés, 161 morts dont 43 enfants et 15 femmes. Un bilan trop lourd que l’ambassadeur de Palestine au Sénégal impute en partie à une communauté internationale «passive» face à un «Etat sans frontière et hors la loi».
Abdelrahim Alfarra, ambassadeur de Palestine au Sénégal, n’a pu contenir sa douleur de voir son peuple pilonné. Assisté par les ambassadeurs et corps diplomatiques des pays arabes accrédités au Sénégal, il a laissé éclater sa colère face à la presse, hier à son domicile. Malgré la trêve intervenue mercredi soir entre le Hamas et Israël, le diplomate palestinien n’en finit pas de condamner «les crimes contre l’humanité» commis, selon lui, par l'armée israélienne dans la Bande de Gaza pendant huit jours, sans que la communauté internationale n’agisse, regrette l’ambassadeur.
La gorge serrée, la voie noyée dans l'incompréhension, Abdelrahim Alfarra a présenté aux journalistes le lourd bilan des «massacres» de ces huit derniers jours à Gaza. 161 morts dont 43 enfants et 15 femmes, et 1 222 blessés. «Quand il s'agit d'Israël, la communauté internationale est passive», s'est indigné le diplomate palestinien. «La passivité et l'impunité qui accompagnent les crimes commis par Israël ne sont que le reflet de la politique de deux poids deux mesures à laquelle nous avons été habitués par la communauté internationale.»
Les bras levés au ciel comme pour implorer Dieu, il a ajouté, le visage rougi : «Israël est le seul Etat au monde qui n’a pas de frontières… Eh oui ! C’est Israël, un Etat hors la loi !» Et Alfarra de s’interroger sur l’interprétation à donner à l’absence de «condamnations contraignantes des nombreux crimes commis par les dirigeants sionistes». Puis d’informer sur les «manœuvres» du gouvernement israélien pour «torpiller» la démarche palestinienne à l’ONU.
Mais, la «Nation palestinienne» se tournera le 29 novembre 2012 vers la communauté internationale, avec le soutien des pays épris de paix et de liberté, pour demander «l’élévation de la Palestine au statut d’Etat non membre de l’Assemblée générale des Nations-Unies». Ce qui signifie en clair une demande de reconnaissance de l'Etat de Palestine, précise Abdelrahim Alfarra. Il s’est tout de même félicité du déplacement de ministres égyptiens et tunisiens ainsi que d’une délégation de 13 pays arabes en plein combat à Gaza, pour exiger une trêve.
AMADOU NDIAYE
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